Aviation/Des airbus à l’hydrogène dans une quinzaine d’années ?

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Il a fière allure cet avion blanc et vert aux lignes effilées en première page du Parisien. C’est un Airbus qui fonctionne non plus au kérosène, dérivé du pétrole, mais à l’hydrogène. Guillaume Faury, le PDG de l’avionneur européen, dévoile dans le journal, les contours d’un programme qui pourrait révolutionner l’aviation dans une quinzaine d’années. « Il y a encore cinq ans, imaginer un avion zéro émission en 2035 paraissait futuriste. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, affirme-t-il, car on a beaucoup avancé. Surtout que développer un avion décarboné ne nécessite pas de rupture technologique majeure. L’hydrogène, on connaît chez Airbus, affirme Guillaume Faury, nous l’utilisons déjà dans nos fusées et nos satellites. Mais il nous faut encore cinq ans pour mettre en compétition plusieurs technologies, les maturer et choisir la meilleure pour l’avion. Il nous faudra ensuite deux ans pour trouver les fournisseurs, les sites industriels, etc. Donc, la mise en programme est prévue aux environs de 2028. Notre ambition, conclut le PDG d’Airbus, est d’être le premier constructeur à mettre en service un tel appareil en 2035. »

L’hydrogène, prochaine révolution technologique ?

Et l’aviation n’est le seul secteur qui pourrait être bouleversé par cette nouvelle technologie. En effet, s’exclame Le Parisien : « Et si la solution résidait dans une simple goutte d’eau ? L’un de ses éléments, l’hydrogène, (le H de la molécule H2O) étant pratiquement inépuisable sur notre planète, il devrait s’imposer comme la prochaine révolution technologique. Une révolution verte puisque, en décarbonant nos industries, elle sera synonyme de réduction de la pollution.

C’est en tout cas la stratégie du gouvernement français, pointe Le Parisien, qui a alloué à l’hydrogène une enveloppe de 2 milliards d’euros sur deux ans, plus 5,2 milliards d’euros d’ici à 2030, dans le cadre de son plan de relance. De leur côté, 33 géants hexagonaux (Air Liquide, Engie, Total, Faurecia, Plastic Omnium, etc.) ont rassemblé 80 PME au sein de 160 projets, avec le soutien de 54 collectivités territoriales, pour un montant global de 32 milliards d’euros. Entre 50 000 et 150 000 emplois, directs et indirects, pourraient ainsi être créées. Partout, la course à l’hydrogène est lancée, relève encore Le Parisien. La Corée, le Japon ou encore la Chine sont déjà bien avancés. Sur le continent européen, l’Allemagne, qui mise sur les trains à hydrogène, va investir 9 milliards d’euros sur dix ans, tandis que les Portugais vont débloquer 7 milliards d’euros. Vers 2050, la part de l’hydrogène dans le mix énergétique européen, presque nulle aujourd’hui, pourrait atteindre 12 % ou 14 %. »

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