Ils ne veulent plus voir les véhicules de transport interurbains emprunter la voie de l’Université Alassane Ouattara en son tronçon entre les deux campus, (campus 1 et campus 2) jusqu’à nouvel ordre. C’est la décision radicale prise par les étudiants de l’UAO depuis le dernier accident dans lequel une élève de la classe de terminale a été tuée il y a moins d’un mois.
En effet, la presque totalité des accidents meurtriers qui se produits sur ce tronçon ont impliqué des véhicules de transport interurbain communément appelés « piqueniques ».
Roulant bien souvent à vive allure sur cette voie, ils ont ôté la vie à plusieurs personnes dont des étudiants. Même avec l’érection de nombreux dos d’ânes, ces « champions de la vitesse » agissent comme si de rien n’était. Les étudiants qui en ont marre, ont décidé qu’ils contournent les deux campus pour ensuite poursuivre leurs voyages.
« Le premier qui sera pris sur cet axe, assumera ce qui va lui arriver », a menacé l’étudiant M.K qui se réclame d’une structure estudiantine de l’UAO.
Prenant cette menace au sérieux, depuis lors, les chauffeurs indexés s’y sont conformés. Et fort heureusement depuis lors aussi, plus aucun accident n’a été signalé sur cette voie jusqu’à ce jour.
Joint au téléphone, l’un des chauffeurs mis en cause, Koan S.I, dit partager la colère des étudiants, mais leur demande de mettre de l’eau dans leur vin, car eux tous ne sont pas coupables.
« J’ai été moi-même choqué par la mort de la jeune fille dans le dernier accident sur la route de Béoumi. Effectivement l’excès de vitesse était la cause, et beaucoup parmi nous roulent à vive allure sur cette route. Mais avec les dos d’ânes et les panneaux de limitation de vitesse installés, je pense que nous allons faire attention. Les voies de contournement de nous arrangent pas parce qu’elles ne sont pas en bon état ».
JPH
