Bouaké/Jacques Mangoua condamné à 05 de prison ferme dans l’affaire de détention illégale de munitions de guerre

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Le parquet de Bouaké a reconnu ce jeudi 3 octobre 2019, le président du Conseil régional de Bouaké coupable de détention illégale de munitions de guerre. 

Les faits remontent au samedi 21 septembre où il a été découvert à sa résidence de N’guessankro, dans le département de Béoumi, 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes par Monsieur Kouakou Yao Laurent dans la niche située dans l’arrière-cour à côté du moteur qui alimente le forage. Le mardi 24 septembre à 9H, une perquisition a donc été initiée par ses soins pour mieux appréhender les faits en présence du chef de tribu de N’guessankro et du Sous-préfet de Marabadiassa assurant l’intérim de son collègue.Comment ces objets avaient-ils pu être déposés dans la niche à l’intérieur de la cour et située à environ 20 mètres de la clôture d’autant que le détenteur des clés a affirmé n’avoir pas permis à une tierce personne d’avoir accès à l’intérieur de la cour ? Telle était en effet la question centrale à laquelle Jacques Mangoua et son collège de trois avocats devaient répondre. Mangoua Jacques a soutenu ne pas se reconnaitre dans les faits à lui reprochés et ses avocats ont rejeté en bloc la procédure de la flagrance de délit qu’ils ont jugée non établie et expéditive.

Mais le procureur Koné Braman est resté inflexible et il a attribué l’appartenance de ces objets au propriétaire de la résidence. Mieux, Jacques Mangoua qui dit avoir reçu une menace de mort par un SMS anonyme le 7 septembre, a jugé utile de porter plainte contre X le 26 septembre, soit 19 jours après la menace de mort et 5 jours après la perquisition de son domicile où les armes ont été découvertes. Fort de ses arguments, le procureur près le tribunal de première instance de Bouaké demandé que soit requis à l’encontre de Jacques Mangoua, un emprisonnement de 5 ans de prison ferme et 5 millions d’amende. Après délibération des juges, Mangoua Jacques a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Il prend 5 ans de prison ferme et dispose à partir de ce jour, de vingt autres jours pour faire appel.

Un proche de Mangoua se prend trois mois de prison ferme

Amani Kouassi Moïse, employé au Conseil régional, qui au lendemain de la perquisition chez son patron, s’était empressé d’affirmer sur les antennes d’une radio en ligne dénommée PDCI 24, que la clôture de la résidence portait des traces une échelle, alors qu’il en n’était rien, a lui été condamné à 3 mois de prison ferme là où le procureur avait requis contre lui un emprisonnement de 6 mois pour atteinte au moral des populations et discrédit sur les institutions de la République. Amani Kouassi Moïse à la barre reconnu avoir fourni une fausse information à la radio en ligne en question. Il a mis son agissement au compte de l’ignorance et nul doute si le doyen des avocats de la défense n’avait pas plaidé pour des circonstances atténuantes, il s’en serait tiré avec bien plus un mauvais sort. Les diffuseurs de fausses informations sur les réseaux sociaux et autres « facemakers » sont donc avertis.

JPH  

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