Bouaké/Journée nationale de prière dans les écoles. Au collège moderne Koko, l’imam Misky Koné et le père Barnard De N’guessan ont invité les parents d’élèves à la collaboration avec le corps enseignant.

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Au collège moderne Koko, la journée nationale de prière dans les écoles, devenue une institution dans notre pays, s’est déroulée le vendredi 2 décembre 2022 dans la salle du foyer, en présence du premier responsable de cet établissement, Mme Effoly, née N’guessan Delphine, de 10h à 11h 10 mn. Elle avait à ses côtés, l’inspecteur d’éducation Bony Kouadio et ses deux adjoints, les ACE Kanaté Adama et Mme Traoré Sita. Des enseignants, éducateurs et élèves ont répondu massivement présents à l’appel.

L’iman Misky Koné des mosquées Bilal de la cité Ran et du CHU de Bouaké, s’est adressé aux trois composantes essentielles du monde éducatif: les parents d’élèves, les enseignants et les élèves. A tous, il a demandé une synergie d’actions pour le bien de l’école. Aux parents d’élèves, il a demandé de ne pas abandonner leurs enfants aux seuls enseignants et éducateurs. «Aujiurd’hui, tout le monde s’accorde pour dire que les parents ont démissionné. C’est une réalité. Cela doit se corriger. Il est inadmissible que des parents ne se rendent jamais dans l’établissement de leurs enfants et donc ne cherchent même pas a connaître leurs encadreurs». Aux élèves, l’imam Koné a demandé le respect de leurs enseignants et encadreurs, le goût du travail bien fait et le refus de la tricherie. «Aujourd’hui des élèves portent la main à leurs enseignants. C’est un sacrilège. Des élèves choisissent aussi des voies détournées en classe et aux examens. Il faut dire non à tout cela». Aux encadreurs, il a demandé d’être justes avec leurs élèves. Pas de favoritisme pour les uns au détriment des autres. «On entend parler d’achat de notes. Il faut y mettre fin».

Le père Barnard De N’guessan de la paroisse Saint Jean Baptiste d’Ahougnansou, a emprunté le même chemin que son prédécesseur, en axant son intervention sur des conseils. «Le milieu scolaire doit être sain au triple plans physique, moral et éducatif. La cour de l’école doit être propre. Cela vous revient en premier, vous les élèves qui devez être aussi propres de par votre tenue, le kaki. Au plan purement éducatif, vous devez vous débarrasser de tout ce qui peut nuire à vos études, le sexe précoce, la cigarette, la drogue, l’alcool, la paresse, la tricherie, la facilité, l’achat des notes…Toute chose a son temps. Aujourd’hui, on vous demande d’aller à l’école, il faut aller à l’école…», a conseillé le père Barnard.

Le commissaire de la police, Gbané Tidjane du 2è arrondissement, également présent à cette cérémonie de prière, a interpellé les élèves sur les actes d’agressions qui se multiplient dans les écoles et le phénomène de départ anticipé en congés. «Nous avons été tous témoins la semaine dernière de ce qui s’est passé ici à Bouaké. L’un des vôtres a été poignardé mortellement au couteau. Ça aurait pu être vous. Il faut donc signaler tous les cas suspects à vos encadreurs. Les congés approchent, il ne faut pas aller avant. Le collège moderne Koko ne connaît pas ce phénomène. Il faut continuer à rester en dehors de ce phénomène. Demain vous êtes appelés à nous remplacer, c’est-à-dire à être des professeurs, des éducateurs, des docteurs, des commissaires…C’est dans la discipline et le travail que vous parviendrez à le faire», a conseillé le Caire Gbané.

Les deux envoyés de Dieu, l’imam Misky Koné et le père Barnard De N’guessan, ont ponctué chacun, son intervention, d’une prière adressée à Allah et au Christ.

Tout comme à l’entame de la célébration, Mme Effoly a dit merci aux deux célébrants et au Caire Gbané Tidjane.

JPH

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