Bouaké/Les producteurs de noix de cajou formés sur l’amélioration de la qualité

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Les producteurs de noix de cajou des régions de Gbêkê et du Hambol ont été formés au cours d’un atelier de restitution sur les techniques pouvant leur permettre d’améliorer la qualité de leur produit le 24 mai 2022. L’atelier a été organisé par Le centre de recherche en toxicologie et hygiène (Certox) dans un hôtel de la place après que des études ont été réalisées dans les zones de production  de Mankono, Dabakala et bondoukou dans le but de disposer d’une base de données fiables devant servir de base à l’élaboration d’un guide de bonne pratique  de production de noix de cajou de qualité.

Les bénéficiaires de cette formation, les sociétés coopératives, les producteurs, les exportateurs, les transformateurs, le Conseil coton- anacarde et l’Etat ivoirien ont été instruits en un jour, sous forme d’exposés, d’exercices pratiques, de projections de diapositives, d’échanges de retours d’expériences et de travaux de groupe.

Selon Professeur Kouadio James Albin, président exécutif du Certox, il s’agit pour les sociétés coopératives de changer de comportement après cet atelier et adopter les pratiques qui sont conseillées à travers les études menées par sa structure. « Nous avons constaté sur le terrain, au niveau de la récolte, que certains producteurs ramassent les noix de cajou parfois sept jours, voire quatorze jours par semaine. Cela est à la base de la formation de moisissures sur les graines qui peut causer une toxine cancérigène pour le foie. Le ramassage des noix ne doit pas être aussi long, il faut adopter un maximum de deux jours, sinon on doit le faire chaque jour », a relevé professeur Albin avant d’évoquer d’autres raisons de la mauvaise qualité de la noix. Notamment la sacherie et le séchage. « Sur le terrain, il est conseillé de sécher le produit pendant au moins trois jours et une étude de la FAO va jusqu’à six jours. Nos résultats ont montré qu’après trois jours de séchage, nous sommes encore au-dessus des 10% du taux d’humidité et que c’est après six jours que nous descendons effectivement en dessous des 10% du taux d’humidité, ce qui est la règle. Il y a donc lieu de changer de comportement en matière de séchage en adoptant les six jours », va-t-il ajouter.

Notons que la noix de cajou occupe le troisième des produits d’exportation les plus importants de la Côte d’Ivoire après le cacao et les produits pétroliers. Il est donc important, si la Côte d’Ivoire veut développer cette filière à l’échelle industrielle, il faudra produire des noix de bonne qualité, la qualité actuelle étant encore modérée.

JPH 

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