Burkina Faso/Attaque du village de Solhan. Au moins 130 morts

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Au bas mot, ce sont 138 personnes qui ont perdu la vie dans une attaque djihadiste dans le nord du Burkina Faso, à Solhan, dans la nuit de vendredi à samedi 5 juin, selon l’Agence France-Presse (AFP) de sources sécuritaires et locales. Cette barbarie sans précédent s’est produite dans une province frontalière du Niger.

Cette attaque aura indigné le monde entier au premier rang les Nations unies avec le secrétaire général Antonio Guterres, par la voix de son porte parole, Stéphane Dujarric. « Le secrétaire général Antonio Guterres est indigné par l’assassinat, tôt [samedi] matin, de plus de cent civils, dont sept enfants, lors d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel au Burkina Faso ». M. Guterres « condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable ».

« Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d’une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.

« Plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été retrouvés. Le bilan toujours provisoire, est de 138 morts », a déclaré samedi soir un élu local en précisant que « les corps ont été enterrés dans des fosses communes ». Selon cet élu, « il y a plusieurs dizaines de blessés ». Selon une source locale, l’attaque a « d’abord visé le poste » de supplétifs de l’armée, puis les maisons d’habitants, qui ont été exécutés.

Attaque confirmée par le gouvernement burkinabè qui a décrété un deuil national samedi matin

Le gouvernement, qui a confirmé l’attaque, a décrit les assaillants comme des terroristes, mais aucun groupe n’a revendiqué l’attaque meurtrière. Un deuil national a été décrété samedi matin, pour une durée de soixante-douze heures. Les victimes sont des « civils sans distinction d’âge, tués par les terroristes », a précisé le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que « plusieurs habitations et le marché [de Solhan] ont été incendiés ».

Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a dénoncé « cette attaque barbare » et « ignoble », appelant à « rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes ». Le chef de l’opposition du Burkina, Eddie Komboigo, a estimé que le massacre des populations « doit cesser sans condition ».

Selon une source locale, « l’attaque, qui a été signalée aux environs de 2 heures [4 heures en France], a d’abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la patrie », les VDP, des supplétifs civils de l’armée, et « les assaillants ont ensuite visité les concessions [maisons] et procédé à des exécutions ».

Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré de nombreuses attaques attribuées à des djihadistes ces dernières années. « Depuis ce matin, on assiste à des flux de déplacés internes qui fuient vers Sebba », selon l’élu local. « Ces déplacements ont également occasionné d’autres victimes car trois personnes sont mortes sur l’axe Solhan-Sebba, la charrette qui les transportait ayant sauté sur une mine artisanale ».

Source Le Monde Afrique



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