On s’y attendait sûrement, la victoire des les Éléphants en demi-finale de leur CAN face à la RDC, 1-0, a été célébrée avec enthousiasme partout en Côte d’Ivoire. De Bouaké à Daoukro en passant par Katiola, Niakara et Fronan, chez le maire Kinapara Coulibaly, DG du Bnetd, ce sont des Ivoiriens fières de leurs pachydermes qui ont pris les rues, les lieux publics, les maquis et autres bars, chantant et dansant.
Cette joie de la qualification pour la finale, il faut le dire, n’a pas été à la hauteur de celle engendrée par les victoires face au Sénégal et surtout face au Mali. Cela était bien perceptible le matin, dans les rues où les tintamarres habituels des vuvuzelas et sifflets des matchs précédents étaient sporadiques cette fois-ci. Beaucoup de personnes se disant qu’elles avaient déjà remporté leur CAN avec les deux dernières victoires.
“Ce match contre la RDC me disait franchement peu de chose. La Côte d’Ivoire a déjà réussi son parcours. L’équipe nous a donné une énorme joie face au Mali. La coupe pour moi, viendra comme la cerise sur le gâteau.“ , disait Koné Toussaint opérateur économique à Niakara.
Mais qu’à cela ne tienne, les populations ont bien célébré leur cinquième qualification pour une finale de Coupe d’Afrique des nations. Au coup de sifflet final de l’arbitre, après les cinq dernières minutes du temps additionnel, les plus longues de leur vie, une clameur assourdissante s’est fait entendre avant qu’une grande parade de motos et de voitures à vous couper le souffle, ne soit lancée dans les principales artères de la capitale du centre.
Le même décor a été observé dans la capitale de l’Iffou, à Katiola, Fronan et Niakara. La fête a été totale pendant plusieurs heures avant que les riverains de ces villes, sortis parfois de plusieurs quartiers éloignés du centre-ville, ne se résolvent à regagner leurs domiciles bien de fois à la marche.
“Demain n’est pas un jour férié, sinon je dormirais dehors. Ce qui nous arrive est historique. C’est presqu’un rêve. Je suis très ému. Je félicite les autorités de mon pays, les joueurs et le staff technique. Avec l’aide de Dieu, le trophée va rester chez nous”, nous confie Koné Inza, enseignant à Bouaké.
A Fronan, le premier adjoint au maire, Djafakroman Ouattara Joseph, peine à cacher sa joie. “La débâcle face à la Guinée Équatoriale est maintenant derrière nous. Franchement nous sommes fières des Éléphants, surtout avec le match de la demi-finale. A Fronan, les populations ont laissé éclater leur joie. Nous tenons à leur dire que la fête continue au village CAN gracieusement offert aux populations par le maire Kinapara Coulibaly, avec des prestations d’artistes locaux le samedi après la petite finale et le dimanche jour de la finale. Nous sommes tous en prière pour la troisième étoile”.
Kouadio Kouakou Célestin, Éducateur à Daoukro, tout aussi heureux, a les yeux déjà rivés sur la finale. “Nous sommes en finale de notre CAN. Beaucoup ne nous voyaient pas à ce stade dès le début de la compétition. Je ne suis pas du tout de ceux qui pensent que c’est un fait du hasard qui amène les Éléphants en finale. A regarder de près le jeu de l’équipe, il y a du mental et c’est primordial dans une telle compétition. Chapeau aux joueurs. Qu’ils restent toujours concentrés dans l’humilité sur leur sujet qui reste le trophée. Ce sera une belle récompense pour le premier supporter de l’équipe nationale, le président de la République Alassane Ouattara qui a cru en eux dès les premières heures“.
JPH
