Ce lundi 8 novembre au matin, des pluies torrentielles ont réveillé les populations de la capitale économique du pays. Ces pluies qui se sont abattues sur Abidjan, ont causé de nombreux dégâts. Le réchauffement climatique à la base ?
En réalité les populations n’arrivent plus à suivre suivre le rythme classique de la saison des pluies. En 2020 déjà, un responsable de la SODEXAM expliquait : « La saison des pluies se déroule [normalement] d’avril à juin dans la moitié sud du pays, et de juillet à septembre dans la moitié nord. Ensuite, il y a une petite saison sèche en août et septembre, puis une petite saison des pluies en octobre jusqu’à novembre. Cependant, on constate que les saisons ne suivent plus exactement ces dates. Cela est dû aux variations climatiques. Les saisons sont fortement perturbées. Même en petite saison sèche, il peut tomber des pluies. »
Un an avant, soit en 2019, le ministre-gouverneur d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, expliquait: « La pluviométrie à Abidjan est habituellement d’environ 2 000 millimètres d’eau par an. Depuis un moment, les ouvrages que nous avons dimensionnés pour évacuer les pluies subissent le changement climatique. Par exemple, ceux dimensionnés pour absorber des fortes pluies qui tombent normalement tous les deux ou trois ans doivent maintenant y faire face tous les ans. À cause du changement climatique, l’intensité et la durée de ces précipitations ont aussi changé. Avant, elles duraient une heure à une heure et demie. Maintenant, elles persistent plusieurs jours. »
Le 22 octobre dernier, des pluies diluviennes avaient tué au moins quatre personnes à Yopougon. Ce lundi 08 novembre, ces grandes pluies ont encore occasionné de nombreux dégâts: embouteillages, voies impraticables, des maisons et des commerces envahis d’eaux…
Que reste-il aux populations à faire ? Appliquer au moins à la lettre les consignes de la SODEXAM et du gouvernement.
F R
