Un sit-in des victimes de la crise post-électorale de 2011, a eu lieu ce lundi 14 janvier 2019 devant le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI). Cette manifestation intervient au moment où la Cpi va se prononcer demain mardi sur un éventuel acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé attendu par des milliers leurs partisans.
Cette manifestation du Collectif des Victimes de Côte d’Ivoire (CICV) visait à exprimer son opposition à une probable libération de Laurent Gbagbo demain.
La CICV ne veut pas entendre de la libération de Laurent Gbagbo
« Le 14 janvier, nous ferons un grand rassemblement devant la CNDHCI pour dire à la Cour Pénale Internationale (CPI) qu’il faut que Laurent Gbagbo soit maintenu en prison, jusqu’à la fin de la procédure », avait déclaré Issiaka Diaby, le président de la CICV, la semaine dernière.
Effectivement le sit-in a eu lieu ce lundi devant le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire.
Quelques dizaines de victimes ont participé à la manifestation, conduite par Issiaka Diaby. Ces victimes RDR de la crise-post-électorale de 2011 ne veulent pas entendre parler d’une libération de l’ancien Président ivoirien. Ils le tiennent pour responsable de leur sort actuel. C’est pourquoi ils implorent la CPI de continuer à le garder soigneusement jusqu’à la fin de la procédure au moins.
Redoutant une probable libération, le président de la CICV avait prévenu « Si on libère Gbagbo, nous allons descendre dans la rue ».
Une audience prévue demain
Pourtant, il ne s’agit pour l’heure que d’une liberté provisoire en attendant le verdict final. Mais, comme liberté provisoire rime très souvent avec acquittement total, les victimes du RDR de la crise post-électoral craignent que la CPI abuse de leur confiance en relâchant leur bourreau.
Une audience aura lieu ce mardi 15 janvier 2018. Cette énième audience devrait donner une décision sur un jugement d’acquittement de toutes charges de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Cette fois les pro-Gbagbo ne font aucun bruit et ne manifestent aucune joie quant à une probable libération de leur mentor, ayant sans doute retenu des leçons des échecs du passé.