A l’occasion de la cérémonie d’hommage organisée en l’honneur du ministre d’Etat, ministre des Relations extérieures, Aboudramane Sangaré, décédé le samedi 3 novembre 2018, l’imam Abou Koné a demandé aux hommes politiques de se repentir pour éviter le pire au pays.
«Que chacun se repente d’un repenti sincère pour que la prière pour Aboudramane Sangaré soit exhaussée. Avec l’onction de Dieu vous serez tous des émissaires de la Paix en Côte d’Ivoire partout où vous serez. Celui qui sort d’ici et va dire un mot qui va enflammer entre deux frères en Côte d’Ivoire entre des voisins, Aboudramane aura rassemblé pour rien, » a déclaré El Hadj Abou Koné.
«C’est le gardien du temple oui. Quand tu penses à Laurent Gbagbo, Aboudramane Sangaré même si tu le paie, il ne le quittera pas. Ce que nous disons de vous aussi dans ce pays, vous ne l’avez pas entendu. Partout on dit celui même si tu le paie, il ne quittera pas Alassane Ouattara. Alors qu’elle similitude. Chacun est fidèle à ses engagements et ses amitiés qu’à ses liens. Vous avec le chef de l’Etat actuel, lui avec Laurent Gbagbo et son parti. C’est normal, »a poursuivi le guide religieux.
Il a supplié les politiciens d’être des ambassadeurs, des émissaires du Seigneur.
Parce que selon lui, le vent qui est en train de souffler fait peur vue ce que les ivoiriens ont vécu lors des municipales du 13 octobre dernier.
«Nous avons peur. Alors repentez vous. Prenez la décision de sauver votre pays. Pensez à nous, »a insisté l’imam.
Dans son prêche le guide religieux en faisant allusion à l’illustre disparu avait indiqué que les humains ont deux intervalles, leur entrée dans ce monde et leur sortie.
Selon lui entre ces deux intervalles, l’être humain doit reconnaitre le Seigneur, marcher vers lui, comme il a souhaité quelque soit sa puissance, ses avoirs.
«Tout ce que nous construisons contient de l’éphémère, que ce soit des logements, que ce soit des vêtements chez un couturier, que ce soit le début d’une économie, que ce soit la construction d’une vie, tout contient de l’incertitude, » a prévenu l’imam Abou Koné.
Tout en réaffirmant que la seule certitude c’est rejoindre le Seigneur, il déplore le fait que certaines personnes courent derrière les incertitudes, se rivalisent pour acquérir le monde, jusqu’à ce que la visite des tombes les rattrape.
«D’où Aboudramane Sangaré est aujourd’hui, il a l’envie de nous dire, voici la réalité de la vie. Chacun rejoindra le Seigneur avec un programme non terminé, alors soyons avec Dieu. Aboudramane Sangaré va se coucher à côté d’illustres, des plus grands et ceux qu’on jugeait insignifiants. Deux tombes seront voisines, peut être la mienne et la tienne, peut être la tienne et la votre, nous serons voisins, sans nos diplômes, sans le palais de la république, » a-t-il mentionné.
Selon lui, nous irons sans rien emporter et nous allons nous réveiller main dans la main près du Seigneur.
Il demande à chaque âme de faire son examen de conscience, faire son bilan, calculer jour par jour ce qu’il a fait pour demain.
«N’agissez pas en oubliant Dieu, car vous vous serez oublié vous-même. La mort est un rappel. Quand je regarde, ces dignes fils de la Côte d’Ivoire, ces fils utiles qui font la Côte d’Ivoire, ils ne seront plus de ce monde, » a dit le guide religieux avait regret.
Enfin, car pour lui, la seule chose qui reste à faire est de servir Dieu et d’écrire ce qu’il faut écrire dans le livre de notre vie.
