Pour 2020, l’enjeu est de taille. Et l’enjeu, c’est la production des cartes nationales d’identité, nécessaires pour l’identification qui permettra d’avoir une liste électorale fiable, ou consensuelle. Mais depuis six mois, la production des cni est arrêtée provoquant des interrogations au sein des populations. La principale interrogation, l’Office nationale d’identification sera-t-elle en mesure les cartes d’identité des Ivoiriens produites pour la plupart en 2009 et qui expirent en 2019, soit à un n de la tenue de la présidentielle qui focalise déjà l’attention collective ? Le risque d’une surcharge de l’Oni plane, le risque de la suspicion aussi selon la société civile, avec une Oni qui n’arrive pas à produire de nouvelles cartes, ni à en assurer les renouvellements. Mais du côté de la structure chargée de l’identification, l’on explique et rassure. Aux dires de son directeur, Diakalidia Konaté. Le coup de frein observé dans la production des cni, est dû à une panne technique en passe d’être réglée. En attendant, les préaux ne désemplissent pas avec des fortunes diverses pour les requérants. Tous se plaignent de n’être pas encore entré en possession de leur pièce bien qu’il aient déposé leur papiers depuis longtemps. Et les dates de dépôt durent des mois pour certains, voir des années pour d’autres. Mais depuis janvier 2018, avec trois machines fonctionnelles, l’Oni rassure. « Aujourd’hui, je peux vous affirmer que nous avons produit 82.000 cartes qui sont en voie d’être distribuées ou en voie de convoiement dans les différents centre d’enrôlement du pays », dira le directeur de l’Oni qui affirme qu’il n’ y aura pas d’engorgement. Allant plus loin, il déclare que la mise en place du registre national des personnes physique, (rnpp) va faciliter les choses. Cette situation soutenue par le RDR n’est pas rejetée par le FPI, tendance Affi N’guessan, mais il émet des réserves. « C’est une bonne chose, mais quels sont les moyens qui sont dégagé ? Quel est le temps qu’on se donne ? Quelle est la structure commise a cette tâche », s’interroge-t-il. Cette mesure aurait pu également rassurer la société civile, mais elle craint que l’empressement mette à mal la crédibilité de la liste électorale. Là aussi, l’Oni rassure que les dates seront tenues.
JP
