Plus que quelques heures pour savoir si l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo et son ministre Blé Goudé seront définitivement libres. Acquittés en première instance, début 2019, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, dans le cadre des violences commises entre décembre 2010 et avril 2011, suite à l’annonce des résultats de la présidentielle que l’ex chef d’Eta n’a jamais eu de cesse de contester jusqu’au déclenchement d’un conflit post-électoral qui aura engendré officiellement plus de 3000 morts, les deux hommes n’ont pas encore pu regagner le mère patrie suite à un appel formulé par la procureur Fatou Bensouda.
Plusieurs scenarios sont possibles.
« Si les juges confirment la décision d’acquittement et donnent donc raison à la chambre préliminaire, cela devrait clore l’affaire définitivement, explique Thijs Bougnewt, enseignant chercheur à l’université d’Amsterdam. En revanche, poursuit ce juriste spécialisé sur les crimes internationaux, les choses sont plus complexes si les juges suivent le procureur et annoncent un non-lieu : ils donneraient ainsi la possibilité au procureur, d’avoir l’option d’ouvrir un nouveau procès. Cela signifierait que tout un nouveau dossier serait ouvert. Mais cela va dépendre des intentions du bureau du procureur ».
Le délibéré sera rendu en direct à 15h (13H GMT) ce mercredi après-midi, à La Haye.
En attendant en Côte d’Ivoire, on tend l’oreille vers la CPI les uns, (les pro Gbagbo) pour une confirmation de la décision d’acquittement, ce qui va ouvrir grandement la porte du retour de leur mentor, les autres (les victimes et leurs parents) pour que les juges suivent la procureur, ce qui aboutira à un non lieu, donc à la réouverture d’un nouveau procès.
JPH
