Daoukro/Toujours difficile de rallier la ville

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Ceux qui avaient pensé qu’après la rencontre entre le Président de la République, Sem Alassane Ouattara et son aîné, Henri Konan Bédié, chef de file de l’opposition, et surtout fils de la région de l’Iffou, l’ardeur des jeunes se réclamant de l’opposition allait baisser d’un cran doivent se raviser.

Cette rencontre, qui a eu lieu le 11 Novembre dernier, ouvrant la voie du dialogue au règlement de la crise post-electorale, allait normalement avoir un impact positif sur la pacification des voies d’accès à Daoukro. Malheureusement, ce n’est pas totalement le cas, puisque tous les barrages dressés autour de la localité ne sont pas encore levés.                                                                            

Tronçon Daoukro-Kotobi, une nette amélioration.

La voie primordiale d’accès à Daoukro  est celle qui relie cette localité à Kotobi. Longue de 43 Km, elle permet facilement aux populations de l’Iffou de joindre Abidjan, la capitale économique ainsi que les régions voisines du Moronou, du N’Zi, de la Me et de l’Indenie-Djuablin. Cette voie est la plus fréquentée, mais l’emprunter depuis le déclenchement de la crise est un parcours de combattant. Si elle n’est pas totalement fermée dans certains villages, c’est souvent au prix d’intenses négociations avec les jeunes qui dressent les barrages, que vous pouvez vous frayer un passage.

En effet, ces 43 Km traversent 11 villages. Et le week-end du 08 Novembre, à notre passage, nous avions dénombré 14 barrages. Pas plus tard que le 12 et 13 Novembre, à notre dernier passage pour Bongouanou, nous étions à 20 barrages dressés. Le vendredi des transporteurs, nous ont signalé que 2 barrages. Cela est à saluer, mais avec des réserves, car les barrages sont encore en place,  sauf que les jeunes qui les surveillent et les ferment au gré de leurs humeurs. Rien ne prouve qu’ils ne reviendront pas, puisque ces barrages sont le plus souvent dressés dans les villages ou à proximité.

Le problème majeur que pose la présence de ces barrages, est qu’ils obstruent la voie à plusieurs endroits. Les véhicules sont souvent’ obligés de se frayer un passage dans les broussailles. Un accident pourrait donc vite arriver à tout moment. D’ailleurs, la nuit,  des usagers sont souvent surpris par ces obstacles. Nous avons été témoin le 08 novembre nuit,  de l’accident d’un motocycliste, qui roulant à vive allure est venu buter sur le barrage à proximité du village d’Agoua. La chute a été inévitable et lorsque nous avons joint les sapeurs pompiers civils, ils ont opposé un refus de se déplacer, prétextant qu’il n’y a pas de route. C’est donc le lieu de chercher à dégager de la voie, tous ces objets qui s’y trouvent.                                                                                                                      Daoukro-Ouelle, comme  Daoukro-Kotobi.

Selon des informations reçues des transporteurs, la voie Daoukro-Ouelle, qui permet l’accès au département de Prikro et au delà à la région du Gontougo et même du Hambol, est ouverte. Mais, avec des débris d’arbres à plusieurs endroits de la route comme sur le tronçon Daoukro-Kotobi. Ce qui produit les mêmes conséquences.                                                                                                                 Daoukro-Ananda, toujours fermé

La dernière grande voie d’accès à Daoukro est celle qui relie cette ville à Ananda. Elle ouvre sur la région du N’Zi, à partir de Bocanda et surtout sur la région du Gbeke, par M’Bahiakro. Pas besoin de chercher à l’emprunter, car elle est toujours fermé. La conséquence est qu’il n’existe pas de trafic entre Daoukro et Bouaké.                                                                                                 

Cette situation est donc  exaspérante pour les usagers et surtout pour les populations de la ville, qui ressentent de plus en plus cet isolement de Daoukro, qui ne dit pas son nom. Les premiers à en faire les frais, sont les transporteurs, qui voient leurs activités prendre un coup. En effet, ils ne peuvent plus comme leurs collègues des autres régions exercer aisément leur travail. Non seulement, des lignes de transport sont interrompues, et celles ouvertes sont parcourues avec beaucoup de difficultés. La conséquence est un manque à gagner, qui perdure depuis un mois, les plongeant’ dans la galère. Aussi, les populations ont du mal à se déplacer pour regagner leur  différentes localités. C’est le cas des élèves, qui doivent reprendre les cours ce jour. Surtout, c’est l’approvisionnement de la capitale de l’Iffou en tout sorte de produits, qui se pose avec acuité. Les prix de divers marchandises flambent, lorsque l’on les trouve sur le marché. Tout un chacun s’interroge à quand la fin de ce calvaire ? 

JPH                                        ‘.                                                               

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