États Unis/Ce détenu n’a pas bénéficié des appels à la clémence du pape. Il a été exécuté dans le Missouri.

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Il était reconnu coupable d’avoir tué trois personnes lors d’un cambriolage dans les années 90 aux États-Unis. Et pour cela il a été condamné à mort et exécuté dans l’Etat américain du Missouri mardi malgré que plusieurs recours avaient été déposés pour s’opposer à son exécution parce qu’il présentait un handicap mental.

Le pape François avait formulé des appels à la clémence que l’Etat américain du Missouri n’a pas pris en compte et a procédé à l’exécution mardi du triple meurtrier.

La mort d’Ernest Johnson, un Afro-Américain de 61 ans, a été constatée à 18h11 dans la prison de Bonne Terre.

En 1994, l’homme avait tué de manière violente trois employés d’une station-service lors d’un cambriolage.

Après sa condamnation à la peine capitale, ses avocats avaient multiplié les recours, en s’appuyant sur une décision de la Cour suprême qui a jugé contraire à la Constitution d’exécuter des personnes souffrant de handicap mental.

Selon eux, il existait de multiples « preuves » de son retard intellectuel : à la naissance, Ernest Johnson souffrait du syndrome d’alcoolisme fœtal, sa mère ayant bu lors de la grossesse ; au cours de sa vie, les tests de quotient intellectuel ont toujours été très bas (avec une moyenne de 67) ; à 15 ans, il ne pouvait pas tracer une ligne droite avec une règle… Mais les tribunaux du Missouri ont rejeté leurs arguments.

S’appuyant sur leurs conclusions, le gouverneur républicain Mike Parson a refusé lundi d’accorder sa grâce à M. Johnson, comme le lui demandaient plus de 23 000 personnes, dont un de ses prédécesseurs et deux élus du Congrès.

Le souverain pontife avait lui-même, par son représentant aux Etats-Unis, tenté de convaincre le gouverneur de « suspendre » l’exécution.

Le chef de l’Eglise catholique a inscrit en 2017 une opposition catégorique à la peine de mort dans le catéchisme, qui tolérait encore quelques exceptions.

Après l’échec de la demande de clémence, seule la Cour suprême, saisie en urgence lundi, pouvait accorder in extremis un sursis à M. Johnson. Mais elle a refusé de se saisir de ce dossier. En 2015, elle l’avait épargné à la dernière minute, parce qu’il était affecté d’une tumeur au cerveau et que l’injection létale risquait de lui causer des souffrances « inhumaines », interdites par la Constitution.

Peine perdue, l’homme sera exécuté.

JPH avec l’Alzace

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