La Commission électorale indépendante, (CEI) à rendu publique la liste provisoire des candidats aux élections législatives de mars prochain le dimanche 31 janvier dernier. Après de nombreuses supputations sur les noms des candidats à Bouaké et principalement dans la région de Gbêkê, les militants du RHDP sont désormais édifiés sur les noms de leurs différents représentants. Le moins que l’on puisse dire, ce ne sera pas du tout facile pour tous.
En ce qui concerne Bouaké commune, où le ministre des Transports, Amadou Koné fait office de tête de liste, avec le non moins charismatique Malick Fadiga comme suppléant, la victoire est largement à portée de main. On peut dire que le RHDP part favori. Les trois autres sièges seront défendus par le député sortant Bema Fofana, 4ème adjoint au maire Nicolas Djibo qui a pour suppléante Dr Koné Mariame, chef d’entreprise, Paul Dakuyo, premier adjoint au maire bien connu à Bouaké pour ses nombreuses actions sociales au profit des populations. Il aura pour suppléant un jeune loup du RHDP bien connu de la jeunesse du Gbêkê, Silué Pegabila. Le dernier siège communal sera défendu par la paire N’guessan Jacqueline, transfuge du PDCI et de Dame Ouattara Fanta, 5ème adjointe au maire. De l’avis de bon nombre de militants, ces choix sont assez judicieux.
« Au départ nous avions eu peur des choix qui allaient s’opérer. Il y a des noms qui me faisaient personnellement tiquer, mais finalement, je suis d’accord avec les derniers nom retenus. Sur la place ici à Bouaké, je ne vois pas meilleurs chevaux que le ministre Amadou Koné, Bema Fofana, Paul Dakuyo et Jacqueline. Je peux dire que le RHDP part nettement favori ».
Si ces propos de Ben Mohamed, coiffeur traduisent une certaine réalité sur le terrain, il faudra du côté du RHDP garder la tête sur les épaules, car aucune bataille n’est gagnée d’avance. Il faut aussi et surtout, resserrer les liens et amener les uns et les autres à comprendre que seul l’intérêt du parti doit prévaloir. Bouaké commune reste donc largement à la portée du parti des Houphouëtistes qui règne sur ces postes depuis belle lurette. En dehors de Bouaké commune, il faudra s’attendre à de rudes batailles à Bounda, Brobo et Mamini où le RHDP a toujours eu de la peine à s’imposer. Le couvert pour ces législatives de mars prochain est encore remis avec Fatoumata Traoré Diop qui aura fort à faire dans le deuxième siège de ce bastion historique du PDC, le premier étant l’affaire de N’guessan Kouassi Jules.
A Botro, chez Gnamien Konan où 7 listes vont en découdre, il faut le dire tout de suite, ce ne sera pas du tout repos pour le RHDP avec Yao Kouassi Maurice et sa suppléante Amani Amenan Emma, Épouse Bony. Ici l’ancien directeur général de la Douane et ministre de la Fonction Publique, Gnamien Konan, semble régner en maître chez lui.
Dans la circonscription de Diabo-Landjibonou, Assaoré Jacques part avec la faveur des pronostics, car lui aussi a marqué son territoire par de nombreuses actions de développement au profit de ses parents.
A Andokekrenou-Béoumi-Kondrobo, commune et Sous-préfecture, le ministre Sidi Touré, député sortant devra également batailler dur face au PDCI, EDS, FPI et trois candidats indépendants. Mais le ministre de la Communication et et des Médias qui aura joué un rôle majeur dans le règlement de toutes les crises de Béoumi, pourrait voir ses efforts récompensés par ses parents. En plus, c’est avec lui que Béoumi a vu son pont construit sur le fleuve Bandama. Aujourd’hui encore, l’avènement du premier bitume de Béoumi se fait avec lui. Bien entendu, d’autres actions sociales plaident en sa faveur. Le maire Jean Marc Kouassi, deuxième tête de liste de la même circonscription, à pour lui également la chance d’être un élu. On peut dire qu’il est rompu à la tâche et connaît le terrain.
Pour Bodokro, Lolobo, N’guessankro et Marabadiassa, N’guessan Attingbre, conseiller du premier ministre, tête de liste et Sekou Touré auront la lourde tâche de défendre les couleurs du RHDP. Le conseiller du premier ministre Hamed Bakayoko a pour lui sa jeunesse et sa connaissance du terrain politique. En face, l’adversité sera constituée de deux indépendants et un candidat du FPI. L’homme en avait déjà bien conscience, lui qui nous confiait lors de sa présentation aux populations que « le terrain ici est technique. Il va nous falloir user de stratégie et de tacts. Il ne faudra insulter personne mais dire à tous que nous sommes leurs fils et que nous ne voulons que leur bien être ».
A Djebonou, le député sortant, le ministre, Jean Claude Kouassi aura à dérouler la même machine qui lui a valu la victoire en 2016.
Du côté de la reine des baoulé, à Ayaou-Sran, Dibri-Assikro, Sakassou et Toumodi-Sakassou, commune et Sous-préfecture, le RHDP, on peut le dire, a sorti l’artillerie lourde. Elle est composée de Koffi Ahoutou Emmanuel, directeur de cabinet du Premier ministre et de Kouadio Alike Titeh Gnakpa Norbert. La tête de liste est un proche collaborateur du chef du gouvernement et n’est pas à ce poste qui veut. Son suppléant est un nom qui rime avec la politique à Sakassou. Ils devraient tirer leur épingle du jeu. Ce qui sera une grande première ici.
Au total, le RHDP garde toutes ses chance de remporter les législatives dans le Gbêkê. Si dans la commune de Bouaké, les jeux sont pratiquement faits, il faudra par contre retrousser les manches dans certaines zones comme Botro, Brobo et à un degré moindre à Béoumi où les récents événements liés à la présidentielle devraient donner à réfléchir.
JPH