La Commission électorale indépendante (CEI), a publié la liste provisoire des candidatures retenues pour les législatives du 6 mars 2021, comme annoncé par son président, Ibrahim Kuibert Coulibaly, ce dimanche 31 janvier 2021. Certains candidats parmi lesquels des pro-Gbagbo en exil n’ont pas été retenus.
Justin Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo, Damana Adia Pickass, vice-président du FPI (pro-Gbagbo), tous les deux exilés au Ghana, ont été mis hors-course, après les délibérations de la CEI. Ils ne pourront donc pas compétir dans les circonscriptions où ils avaient postulé.
Justin Koné Katinan était candidat pour occuper l’un des deux sièges de la commune de Port-Bouët tandis que Damana Adia Pickass, aux côtés de l’actuel maire de Marcory, lorgnait l’un des deux sièges attribués à cette commune. Le retour en Côte d’Ivoire des deux personnalités pour participer aux législatifs était d’actualité depuis plusieurs semaines.
La CEI a donné les raisons de cette mise à l’écart des deux pro-Gbagbo.
« Concernant les candidatures de Messieurs Damana Adia et Katinan Koné Justin, candidats titulaires, respectivement dans les circonscriptions électorales n°043 Marcory Commune et n°045 PORT-BOUET Commune, ceux-ci ont produit un certificat de résidence dans lequel il est indiqué uniquement le lieu de résidence des intéressés, sans mentionner qu’ils y résident de façon continue durant les cinq années précédant la présente élection, alors qu’ils sont notoirement reconnus comme résidant à l’étranger ; qu’invités à fournir des compléments d’informations par courriers n°021 et n°022 en date du 27 janvier 2021, les susnommés n’ont pu ni produire les justificatifs complémentaires attestant de leur résidence continue en Côte d’Ivoire, durant les cinq années précédant les élections, ni faire la preuve de ce que leur sont applicables, les exceptions permettant de déroger à cette prescription légale. »
Cependant , au regard de l’article 2, se référant à la publication de la liste provisoire des candidatures retenues, la CEI a rappelé que « tout électeur peut contester, devant le Conseil constitutionnel, la présente décision dans un délai de 8 jours à compter de la publication de la liste des candidats ».
Après la publication de cette liste provisoire, il revient désormais au Conseil constitutionnel de rendre public une liste définitive des candidatures autorisées à aller à la conquête des voix des électeurs dans leur circonscription électorale respective.