Suite à la suspension des inspecteurs des examens théoriques et pratiques du permis de conduire par le ministre des Transports, Abdoulaye Sylla président de la Fédération Nationale des Syndicats des chauffeurs de Côte d’Ivoire (FENSC-CI) accuse tous les acteurs du Transport.
La suspension des inspecteurs des examens théoriques et pratiques du permis de conduire annoncée par le ministre des Transports est entrée en vigueur le lundi 26 avril 2021. Ces derniers, selon le communiqué du ministre, seront remplacés temporairement par les gendarmes lors des examens du permis de conduire qui reprendront le 3 mai 2021.
Cette mesure vise à lutter
efficacement contre la corruption et la fraude dans l’obtention du permis
de conduire en vue de renforcer la sécurité routière et prenant en compte les causes des accidents graves sur les routes de Côte d’Ivoire en dépit des efforts consentis par le Gouvernement pour transporter les biens et les personnes dans les meilleurs conditions de sécurité et de confort.
Face à cette mesure, Abdoulaye Sylla, président de la Fédération Nationale des Syndicats des chauffeurs de Côte d’Ivoire (FENSC-CI) estime que la suspension des inspecteurs des examens théoriques et pratiques du permis de conduire ne peut-être le seul remède pour lutter contre corruption et la fraude dans l’obtention du permis de conduire.
‘’Les acteurs du transport (auto-écoles, transporteurs, chauffeurs, forces de l’ordre, ministère des transports….) sont tous coupables. Pour lui, la seule solution, c’est de réunir les vrais acteurs autour d’une table pour rechercher le mal à la racine. Il trouve inconcevable que sur 100 auto-écoles, seulement 5 disposent de véhicules pour apprendre à conduire aux apprenants.
‘’Comment peut-on faire la promotion de permis de conduire ?. Les auto-écoles qui s’adonnent à ce jeu doivent être fermée parce que faire la promotion de permis de conduire, c’est pousser la population à la mort ’’, s’est-il indigné. Et de poursuivre
‘’aujourd’hui en deux semaines, un candidat aux examens de conduite peut obtenir le permis de conduire. Ce qui n’était pas le cas à notre époque où le candidat peut passer des mois voir (01) un an avant d’obtenir le précieux sésame. Le chauffeur qui est sous payé par son employeur veut avoir sa recette du jour et se faire payer sur la route. D’où le non respect du code de la route’’.
Devant les responsabilités partagées, le président de la FENSC-CI souhaite de tous ses vœux, l’entrée en vigueur du permis de conduire à point cette année 2021. Car, dit-il,
‘’lorsque le conducteur constatera que son permis lui sera retiré, qu’il respectera le code de la route. ‘’Je salue la décision du ministre, mais il faut aller plus loin en associant les vrais acteurs du transport dans les prises des décisions’’, a-t-il conclu.
N’GK
Légende photo : Abdoulaye Sylla Pdt de la FENSC-ci
