| Le village de Folofonkaha dans la sous-préfecture de Niakara est en deuil. Le football ivoirien aussi et surtout l’ancien arbitre international le capitaine Ouattara Katinan, cadre de ce village à la retraite depuis 1982 est décedé dans la nuit du mercredi 13 novembre 2019 des suites d’une longue maladie dans un hôpital à Abidjan. Né le 31 décembre 1937 à Folofonkaha s/p de Niakara, le capitaine Katinan Ouattara était un officier militaire émérite. Il a par ailleurs été arbitre international de football de 1979 à 1989. C’est véritablement cette dernière fonction qui l’aura révélé au public ivoirien et au monde. Voici ce qu’il nous a d’ailleurs déclaré au cours d’une interview. << J’aime le football, c’est ma passion et comme je n’ai pas pu être joueur de champ,j e me suis intéressé à l’arbitrage pour vivre ma passion >>. C’est comme ça, qu’en 1978 il a fait la demande au près du ministre de la défense d’alors M. M’bahia Blé Kouadio, (paix à son âme) qui n’a pas hésité à donner son accord. Comment parler du capitaine grand sifflet sans rappeler quelques uns de ses souvenirs. Écoutons le << Le derby Asec – Africa avait une connotation particulière, car s’était les deux clubs les plus populaires avec des supporteurs très passionnés. Ce qui m’a le plus marqué? c’est que quelque soit le score de ce derby, il y avait toujours des mécontents. Même en cas de match nul. Le meilleur derby à été celui du 6 décembre 1983 où l’ASEC l’a emporté 4-1 aux tirs aux buts après un match a rebondissements, 3-3 dans le temps réglementaire. Les supporteurs de l’Africa ont contesté pendant longtemps le 2ème but sur penalty accordé à l’ASEC qui ramenait le score à 2-2 >. Les souvenirs du capitaine vont au delà de nos frontières << C’était en 1989 à Kinshasa au ZAIRE à l’époque, RDC aujourd’hui. Nous étions trois arbitres ivoiriens Grah Bernard, (arbitre central), N’Cho Célestin (1er juge de touche) et moi (2ème juge). Nous avons étés maintenus sur le terrain pendant plus de 2H après la fin du match tout simplement parce-que l’équipe zaïroise n’acceptait pas son élimination. Bien qu’ayant battu les béninois par 1-0, le score s’est avéré insuffisant. On a quitté le stade en nous camouflant avec les béninois.Ensuite on a pris une pirogue pour traverser le fleuve et nous nous sommes retrouvés au Congo Brazzaville d’où nous avons pris le vol pour Abidjan. C’était vraiment chaud ce jour là >>. A dieu capitaine. Que ton âme repose en paix. Gnakouri Tostao |
