Le ministère de la Réconciliation Nationale et de Cohésion Sociale était ce vendredi 7 octobre 2022 à Béoumi pour renforcer les acquis de la réconciliation et de la cohésion sociale. En effet grâce au chef de l’Etat et au gouvernement, aux bonnes volontés, aux cadres et fils de Béoumi, aux organisations non gouvernementales et aux populations, un élan de réconciliation, de paix et de cohésion sociale souffle sur Béoumi, après les moments difficiles que cette ville a vécus lors des différentes crises, notamment celle de 2019 qui a engendré plusieurs pertes en vies humaines.
Dans son discours de bienvenue aux populations qui ont pris d’assaut le centre culturel de Béoumi, le maire Jean Marc Kouassi, a situé l’importance de cette réunion d’échanges initiée ce jour le ministère de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale, avant de saluer et dire merci à tous ceux qui œuvrent pour la paix à Béoumi. « Sans la paix aucune œuvre humaine n’est possible. Nos populations ici à Béoumi l’ont si bien compris qu’aujourd’hui, elles adhèrent à toutes les actions qui visent à les unir plutôt que de les diviser. C’est pourquoi, il nous paraît important de saluer l’initiative du ministère de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale. Nous profitons de l’occasion pour traduire également notre reconnaissance à tous ceux et toutes celles qui nous ont accompagnés au plus fort des crises de Béoumi, surtout au Président de la République, Alassane Ouattara. Désormais, ce sont des communautés conscientes de la gravité des crises passées qui sont déterminées à vivre ensemble dans l’harmonie », a-t-il dit.
Le secrétaire général, représentant Mme le préfet Traoré Imelda, avant de déclarer ouverts ces échanges, a dit sa joie de voir les belles initiatives de paix à Béoumi se poursuivre.
Justifiant les échanges du jour, M. Richard Kouakou N’da Kpin, directeur du dialogue au ministère de la réconciliation et de la Cohésion nationale a relevé la détermination du ministre Kouadio Konan Bertin, KKB de parcourir tout le pays à l’orée des élections à venir, pour parler de réconciliation et de paix. Selon lui, Béoumi qui a déjà connu des crises, a focalisé l’attention de son ministère, car « mieux vaut prévenir que guérir. La perspective des prochaines élections attisent déjà les tensions sociopolitiques au point d’agir négativement sur l’élan de réconciliation en cours dans notre pays. Notre objectif en venant à Béoumi, n’est pas de remuer le couteau dans la plaie, mais de tirer les leçons des crises vécues, de rechercher des voies et moyens pour ne pas qu’elles se reproduisent… »
La méthodologie adoptée lors de ces échanges, était que les porte parole des groupements et associations, notamment des communautés, des religieux, de la plate forme de la société civile, des chefs coutumiers, des partis politiques, des femmes et des jeunes… disent comment ils ont vécu les différentes crises de Béoumi et proposent leurs solutions pour une paix durable.
Tous ont affirmé avoir vécu difficilement et avec tristesse ces moments. Plusieurs solutions ont été proposées, entre autres la prière, la lutte contre la pauvreté, le chômage, la réparation des dommages subis par les agriculteurs lorsque leurs récoltes sont détruites, éviter de se faire justice sois même, la justice et l’équité dans le règlement des conflits, la dénonciation de la manipulation des populations par les hommes politiques avec des discours incendiaires, le manque de communication, l’indemnisation effective de toutes les victimes de la crise de 2019…
M. richard Kouakou, accompagné du corps préfectoral, des chefs des différents commandements de Béoumi et les têtes couronnées, ont ensuite déposé une gerbe de fleurs à la stèle en mémoire des victimes des crises passées.
JPH
