La route nationale A3 a été entièrement rénovée donnant une fière allure aux villages et villes qu’elle traverse de Bouaké à Ferké. Elle a également impacté positivement la vie des riverains. Tout le monde, qu’il soit habitant ou voyageur en transit est d’accord pour dire que Katiola, Fronan, Niakara et Tafiré sont devenues des villes coquettes. Lancés le samedi 11 novembre 2017 en présence du défunt premier ministre Amadou Gon Coulibaly, les travaux auront duré globalement 36 mois. Aujourd’hui, même si de façon officielle la fin des travaux n’a pas encore été annoncée, l’on se rend bien compte qu’ils sont bien achevés et les populations ont de la peine à masquer leur joie. Tous saluent la qualité du travail réalisé et les qualificatifs pour exprimer leur reconnaissance à celui qui a eu cette vision, le Président de la République Alassane Ouattara sont aussi nombreux que diversifiés.
De la route de la mort à un joyau architectural
Tout a été dit sur cette route appelée jadis route de la mort, axe de la honte, chemin de croix et que sais-je encore. Emprunter le tronçon Buaké-Katiola-Tafiré était cauchemardesque en tout temps, saison de pluies ou sèche et pour tout usager en véhicule, à moto et même à pied. Cette route a tué. Un nombre incalculable d’accidents avec des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels s’y sont produits par la faute de son mauvais état. La route de la mor aura laissé un souvenir douloureux pour beaucoup d’usagers. Beaucoup de supputations ont circulé sur ce qui s’apparentait à un oubli de la zone du Nord par tous les gouvernements vont se succéder à la tête de l’Etat.
Puis le Président de la République Alassane Ouattara arrive en pompier.
Le Président de la République Alassane Ouattara, après avoir accédé au pouvoir en 2010 dans les conditions que tout le monde sait, ne s’attaque pas à cette route tout de suite. Les chantiers urgents étaient nombreux. Les populations ont dû patienter 7 longues années au cours desquelles elles vont se lever plus d’une fois pour crier leur raz-le bol. Attentif à leur cri de cœur, Alassane Ouattara et son premier ministre entreprennent la réfection de cette route. Des travaux préparatifs pour permettre à la circulation de se poursuivre, sont d’abord lancés. Mais de mauvaises langues appuyées par une certaine presse parleront de simple colmatage des nids de poules et non de réfection. Mais chez nous on dit que le temps est un autre nom de Dieu. Et au fur et mesure que les jours passaient les travaux d’envergure ont été lancés sur les 125 km de route Bouaké-Kanawolo, assurés par une société différente de celle qui avait à charge l’axe Kanawolo-Ferké long de 95 km. Sur ces deux tronçons le travail se faisaient simultanément avec des entreprises qui rivalisaient d’ardeur. De nombreuses machines dans différent rôles s’activent à refaire la route de la mort. L’ancien goudron, aux différents endroits où il existait encore est broyé et recouvert d’une épaisse couche de gravier. Mais les automobilistes sont contraints de rouler sur une seule voie pour permettre aux travaux de se réaliser sur l’autre, étant entendu que lorsque la première est finie d’être réhabilitée, elle cède la place à l’autre et qu’alors, la circulation sera inversée. La nouvelle route se dessine et en 2019, elle a fini de prendre visiblement forme. Déjà les nombreux nids de poules sont un lointain souvenir et les populations sont heureuses, comme l’attestait déjà Mme Josephine Kelo Koné, deuxième adjointe au maire de Niakara : « Nous avons beaucoup souffert de la dégradation de cette route. Notre jeunesse a eu même à manifester sa colère face à sa dégradation en la fermant à la circulation. Donc la restauration de cette route ne peut que nous rendre heureux, Nous tenons pour cela à dire un grand merci au Président de la République Alassane Ouattara, au premier ministre Amadou Gon et à l’ensemble du gouvernement. Il est vrai que les travaux ne sont pas encore finis, mais nous voyons que du beau travail est en train de se faire. Nous ne sommes pas loin d’oublier tous les travers vécus sur cette route. Chapeau au chef de l’Etat ». Mais les travaux se poursuivaient avec des ouvriers appliqués à la tâche. Ils vont s’activer à poser le bitume. L’un d’eux, sous le couvert de l’anonymat, nous édifiait sur leur travail. Des engins appelés finisseurs allaient poser l’enrobée, ce que sous appelons couramment le bitume ou le goudron. Ces machines étaient précédées par des camions citernes qui étaient chargés d’étaler de la colle appelée la bouille qui permettra à l’enrobée de bien adhérer au sol. Une fois que le bitume était mis, les rouleaux compresseurs rentraient en action pour le damer. L’épaisseur du bitume déjà posé en ce moment était de 15 cm qui a été renforcée par une autre couche de 5cm pour la porter en tout à 20 cm. Au total, le bitume qui a été posé sur toute la voie, a une épaisseur de 20cm. « Une grande première en Côte d’Ivoire, voire même en Afrique de l’Ouest », selon les témoignages d’ouvriers. Il faut noter que le même travail se faisait avec les mêmes machines pour la pose du gravier. Des engins finisseurs qui étendaient le gravier avec une épaisseur variant entre 15 et 25cm, selon les endroits et laissaient la place d’autres machines nommées recycleuses qui venaient broyer le gravier et l’ancien goudron. Puis suivaient les étapes d’étendage de gravier, celui de terrassement et de la réhabilitation de tous les ponts et trottoirs que cette route comporte. Oui déjà à ce stade, l’usager avait une réelle sensation et une grande joie de conduire. Que dire aujourd’hui où les travaux sont achevés avec la réalisation des voiries importantes dans les villes traversées que sont Katiola, Fronan, Niakara, Kanawolo et Tafiré ?
Des villes devenues ultra modernes et des populations heureusesToutes ces villes ont bénéficié de lampadaires et de feux tricolores ultra moderne qui donnent leur donne une fière allure. La cerise sur le gâteau, elles ont aussi bénéficié de réalisations sociales, (construction d’écoles, de centres de santé, de marchés), œuvres des entreprises à charge des travaux. Ils auront coûté la bagatelle de 59,04 milliards de nos francs. La qualité du travail vous laisse simplement pantois et lorsque vous demandez aux populations de se prononcer là-dessus, ils se surprennent à chercher les qualificatifs et à exprimer leur joie. Un excellent travail s’est réalise sur la A3 et le temps du trajet est devenu court, très court même. « On n’a l’habitude de dire que la route précède le développement. Pour aller et revenir entre deux peuples, il faut la route. Par le passé nous avons connu beaucoup d’accidents et de braquages sur notre route. Aujourd’hui c’est du passé grâce au vouloir d’un homme, Alassane Ouattara. Ma commune tire de sa restauration un énorme bénéfice. Pour un tronçon que nous parcourions en trois heures de temps, voire plus, nous le faisons aujourd’hui en une heure, parfois moins, donc énorme gain au plan économique. Au plan sécuritaire, le phénomène des coupeurs de routes s’est résolu de lui-même. Au plan social, nos rapports avec nos voisins se sont améliorés puisque nous nous fréquentons plus facilement. Quand nos jeunes sont sortis pour bloquer la circulation sur la A3, les rapports avec les autorités s’étaient fragilisés. Tout cela est derrière nous. Regardez l’éclairage. Niakara a aujourd’hui, des feux tricolores de dernière génération. Niakara est beau et nous sommes plus que fiers », va témoigner le premier magistrat de la ville, le maire Koné Pierre. Tuo Oumarou a de la peine à se souvenir de l’axe de la honte. « Nous les habitués de l’ancienne A3, nous revenons de loin. J’avoue ne plus reconnaître certains points critiques qui nous ont pourtant laissé des douloureux souvenirs. Chaque fois que j’essaie de me souvenir de certains, je me rends compte que je les ai franchis sans m’en rendre compte. J’invite seulement ceux qui disent qu’on ne mange pas goudron, à pratiquer la A3 ». Cheick Tidiane, Opérateur économique, lui dira : « Le travail réalisé est tellement beau que je préfère ne plus penser au passé. On attendait la réfection mais pas jusqu’à ce point, il faut l’avouer. Aujourd’hui, les plus belles villes de la Côte d’Ivoire s’appellent, Tafiré, Katiola, Niakara, Fronan. Le voyage sur Abidjan se fait plus facilement. Il nous est même possible de faire un aller-retour aujourd’hui là où il nous fallait entre trois quatre jours. Donc gain de temps et gain d’argent. Quand nous avons fini de dire merci, il faut saluer le Président Alassane Ouattara, et grâce à Dieu, rien de mal ne pourra lui arriver ». Quant à Wopounan Koné, vendeuse de vivriers à Kanawolo, elle dit ne plus être intéressée par la vie urbaine. « Je n’ai plus de raison d’aller m’installer dans une autre ville du pays. Ici je m’en sors bien. Il y a tout chez nous à Kanawolo. La nuit on se croirait au Plateau à Abidjan. Par moment même nous les vendeuses sommes surprises par la tombée de la nuit. Kanawolo mon village est joli la nuit. On ne finira jamais de remercier notre papa ADO et nous n’oublierons jamais aussi le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, car cette route est aussi la sienne ».
In fine, empruntez la A3, la nouvelle A3, en sa partie de Bouaké-Katiola-Fronan-Niakara-Tafiré -Ferké et vous comprendrez le sens de l’adage qui dit que « la route précède le développement ». L’essor pris par les villes impactées cet axe depuis le lancement des travaux, jusqu’à ce jour où les travaux sont achevés finit de convaincre de cette réalité. Elles sont toutes, (ces villes) avec les villages traversés, en train de savourer les délices de villes modernes et modèles. Reste aux autorités locales, (municipales en premier, administratives, coutumières et législatives) de savoir veiller et sauvegarder leur coquetterie.
JPH