Sommet de le Cedeao/Vers la création d’une force pour contrer le djihadisme et les coups d’Etats

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Les chefs d’Etats de la Cedeao étaient réunie en sommet ce dimanche 4 décembre à Abuja où ils ont exigé que la junte malienne libère avant le 1er janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet 2022.

Les dirigeants ouest-africains ont décidé, dimanche 4 décembre dernier à Abuja, de la création d’une force régionale qui sera destinée à combattre le djihadisme et les coups d’Etat qui foisonnent dans la sous région. A preuve les derniers coups de force qui ont eu court pendant ces deux dernières années. L’information a été donnée par un haut responsable de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Ces chefs des Etats membres ou leurs représentants ont aussi exigé que la junte malienne libère avant le 1er janvier 2023, les 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a déclaré Omar Touray, président de la Commission de la Cedeao. Faute de quoi, l’organisation régionale se réserve le droit de prendre des sanctions, aurait expliqué un diplomate ouest-africain à un correspondant de l’AFP sous le couvert de l’anonymat. Dans le cadre de ce dossier, le président togolais, Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate.

« Les dirigeants de la Cedeao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire », a dit M. Touray. Il s’agit de prendre en main leur « propre sécurité » et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué. Ils sont « résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des Etats membres », a-t-il déclaré.

Ces mêmes dirigeant ont constaté que le djihadisme déjà présent dans plusieurs pays de la région, (Mali, Burkina Faso, Niger) menace le sud de ces pays et le golfe de Guinée. Les armées nationales ne sont pas suffisamment aptes à faire face toutes seules à ce phénomène qui les oblige à collaborer avec des acteurs extérieurs, tels l’ONU, la France ou encore la Russie. Ils ont aussi fait le constat que l’insécurité est un facteur primordial des coups d’Etat militaires qui ont secoué la région depuis 2020 au Mali, au Burkina et, pour d’autres raisons, en Guinée.

Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d’établissement de la force régionale, a dit M. Touray. Les dirigeants ouest-africains ont décidé pour le financement de ne pas s’en remettre uniquement aux contributions volontaires, qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions.

Avec Le Monde et AFP

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