Les derniers évènements de violences qui ont occasionné des pertes en vies humaines n’ont laissé personne indifférente encore moins les institutions de la République. Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) fait partie de ces institutions qui œuvrent nuit et jour pour le retour au calme, à l’apaisement et au strict respect des droits de l’homme pendant et après les élections. A preuve, après les récentes violations de ces droits lancées par l’opposition ivoirienne à travers « la désobéissance civile » lors des élections présidentielles en octobre 2020, qui ont fait plusieurs morts et causé de nombreux dégâts matériels empêchant ainsi aux citoyens de voter.
La présidente du CNDH, Namizata Sangré et son institution ont entrepris des campagnes de sensibilisation à travers 25 régions et 5 communes les plus touchées. Yamoussoukro, la ville symbole et mythique du président Félix Houphouët-Boigny, qi a vécu les affres les plus fratricides de son histoire, a été la dernière étape de ces campagnes. Hier mardi 23 février 2021, le CNDH a conjointement organisé cette dernière étape avec la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire avec l’appui financier du programme des nations unies pour le développement (PNUD) au siège de l’institution des garants des us et coutumes sis à la Riviera non loin de la Basilique Notre Dame de la Paix. Belle occasion pour la présidente Namizata de situer le contexte :
« Après les élections du Président de la République du 31 octobre dernier, la Côte d’Ivoire renoue avec la dynamique de son cycle électoral et s’apprête à organiser le 6 mars prochain les élections des députés avant l’expiration des pouvoirs de l’Assemblée nationale, ce, conformément à l’article 66 alinéa 2 du code électoral, » a-t-elle expliqué à l’entame de ses propos. Soulignant que l’objectif général de ce projet vise à contribuer à la tenue des élections législatives transparentes, crédibles et apaiser par des actions de sensibilisation. Et plus spécifiquement à réussir la mission en organisant 60 campagnes publiques avec des populations et parties prenantes à ces élections, 7 campagnes de sensibilisation dans les communes, 53 dans les localités à risque des conflits électoraux et arriver à produire les rapports de chaque campagne et faire la compilation des différents rapports de ces campagnes.
Nanan Boka Yapi, cinquième vice-président de la CNRCT représentant Nanan Tanoé Désiré, président de l’institution, est intervenu en ces termes : « Les élections législatives constituent une importante échéance électorale qui permettra le renouvellement de l’Assemblée Nationale. » Poursuivant que dans un tel environnement, les rois et Chefs traditionnels ont un rôle déterminant à jouer auprès des populations. Celui de les appeler à jouer balle à terre, à taire les divergences et à faire la promotion de la paix. Car selon lui, les élections mal maîtrisées peuvent provoquer toute sorte de conflits. Dénonçant que ce qui s’est passé en octobre dernier et que les ivoiriens dans leur ensemble ont unanimement désapprouvé et décrié. Cette fois-ci, persiste-t-il, tous disent :
« Plus jamais ça. » Invitant les uns et les autres à se souvenir du passé et dire à eux-mêmes, à leur entourage, aux populations et aux autorités « plus jamais ça. » Ajoutant que tous doivent réapprendre à vivre ensemble et à relayer de bonnes informations qui peuvent être à l’origine de la réconciliation, reconstruction pour un apaisement définitif.
MJ
