Affaire Éducateurs de la promotion 96-98 laissés à leur triste sort/Le directeur de la Fonction Publique hors sujet dans son point de presse. Il y a bel et bien problème.

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Cette affaire ne concerne pas les professeurs mais bien des instituteurs de grade B3 devenus éducateurs par voie de concours, donc ayant subi la formation des éducateurs en bonne et due forme à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan (ENS) de 1996 à 1998. L’erreur que nous dénonçons est le fait de leur non prise en compte dans les avancements du temps de leur formation à L’ENS et qui a eu une incidence sur leur reclassement exceptionnel de A3 en 2009. Ils accusent un retard de deux échelons pour les uns et un pour les autres. 

« Quand on vous accuse d’une situation, il faut prendre le temps de bien voir ce dont on vous accuse, avant de porter un jugement ». 

Cette posture d’un cabinet ministériel ivoirien habitué aux critiques les plus acerbes en Côte d’Ivoire, ne semble pas habiter le ministère à charge des fonctionnaires ivoiriens. Suite à l’affaire des éducateurs de la promotion 96-98 soulevée par le site d’informations générales ivoirecho.net, ce ministère a pris le soin de réagir le lundi 8 février dernier à travers un point de presse animé par son directeur général Yéo Gninagafol. 

Les arguments qu’il a avancés sont vrais pour une partie de professeurs et d’éducateurs. Mais ivoirecho.net se demande quel est le sort des anciens instituteurs entrés à L’ENS en 1996 et qui en sont sortis en 1998 qui n’ont pas bénéficié des avancements étant en formation à L’ENS. 

Pourquoi ces fonctionnaires ont-ils été promus éducateurs et reclassés dans la catégorie A, grade A3 en 2009 s’ils n’étaient pas concernés pas cette mesure ? 

Pourquoi le ministère n’invite pas les concernés, pour les entendre de vive voix ?

Selon certains parmi eux, le directeur de la Fonction Publique M. Sanogo Pornon avait, en son temps, reconnu qu’ils avaient subi un tort, et leur demandait de constituer un dossier de réclamation. Chose qu’ils ont faite, mais jusque là sans suite Favorable.

De notre avis, sans être un spécialiste de la Fonction Publique, il suffit simplement à partir de la date de première prise de fonction des concernés, de refaire leur avancement jusqu’à la date de leur entrée et sortie de L’ENS. Ceci permettra dans un premier temps de déceler et de corriger le grade de B3 et ensuite celui de A3. 

Pas difficile à comprendre ni à faire. En attendant que justice leur soit rendue, ce sont des fonctionnaires amers qui regrettent leur passage à L’ENS.

« Nous avions pensé avoir eu du mérite en passant avec succès le concours des éducateurs. Mais aujourd’hui c’est une désillusion totale pour nous. Nos camarades restés instituteurs, sont aujourd’hui mieux gradés que nous. Ils sont en train de nous dire que nous aurions dû rester tranquilles dans notre coin. C’est déplorable « , va regretter un éducateur de cette promotion, répondant aux initiales de K. K. C

Ivoirecho.net de son côté, interpelle directement le ministre de la Fonction Publique, le général Issa Coulibaly qui a rétabli dans leurs droits des milliers de fonctionnaires depuis qu’il a pris la tête de ce département. C’est pourquoi, en son temps, le collectif des enseignants mal reclassés lui traduisait sa reconnaissance.

« La marche continue et avec le balancement des bras », c’est un proverbe Senoufo qui le dit.

NB. La prochaine publication sur cette affaire, sera l’analyse de la double mention partie administrative et partie financière sur le même arrêté, par un homme de droit, un avocat notamment.

Pièces jointe, l’arrêté de promotion des concernés portant l’erreur.

AED 

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