Bouaké/1566 acteurs de la filière kola du Marché de gros ferment leurs 23 magasins d’exportation

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Un mauvais vent souffle chez les acteurs de la filière kola du Marché de gros de Bouaké provoqué par la gestion de ladite filière par des personnes qui lui sont étrangères. Cette situation qui n’est pas du tout du goût des 1566 acteurs qu’ils sont, les a amenés à fermer leurs 23 magasins. Au cours d’une conférence de presse, Lassana Traoré, président du groupement d’intérêt économique (GIE) du Marché de gros de Bouaké, a affirmé d’entrée de jeu, le mécontentement des exportateurs kola de Bouaké avant de laisser la parole à M. Abogny Konan Magloire de donner les raisons profondes de leur cri de cœur qui les ont poussé les 1566 acteurs de Bouaké à fermer leurs 23 magasins d’exportation.

Ce sont le désordre dans la filière, la discrimination dans la délivrance l’agrément d’exportation, le prélèvement institué relatif à l’arrêté interministériel et la gestion d’inter-kola elle-même… «En Côte d’Ivoire, le Président de la République Alassane Ouattara a donné des instructions aux ministères en charge des secteurs agricoles pour mettre en place des interprofessionnelles. Chose que nous avons saluée avant de créer l’Inter-kola qui connaît aujourd’hui de nombreuses difficultés à cause du désordre. Sur plus 100 coopératives actives, seulement 13 bénéficient de l’agrément délivré par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Pourtant les coopératives de Bouaké ont bel et bien déposé leurs dossiers. C’est le cas de la coopérative CAPAM-Ci, classée première exportatrice de kola en Côte d’Ivoire. Selon nos investigations la plupart des 13 coopératives qui détiennent l’agrément n’ont jamais fait de l’exportation ».

M. Abogny, a décrié la délivrance de ces agréments qui ne s’est pas faite dans les règles de l’art. Selon lui, les documents devaient être d’abord reçus et analysés par le comité paritaire dirigé par le directeur général du commerce extérieur qu’ils ne soient transmis au ministre de l’agriculture, le comité paritaire comprenant lui-même le ministère de l’agriculture, le ministère du commerce et de l’industrie, le ministère du budget, la direction générale des douanes, la direction générale des impôts, du FIRCA, l’inter-kola et ses membres.

Outre ce manquement grave, M. Abogny relève l’institution d’un prélèvement par l’Etat suite à des chiffres erronés qui lui ont été communiqués sans l’avis préalable des organisations professionnelles: le conseil d’administration, les collèges des producteurs, des commerçants exportateurs et des transformateurs représentés par 60 délégués, sans compter les coopératives. Il fallait au préalable, une large concertation de toutes les parties assortie d’un procès-verbal. Nous ne sommes pas d’accord avec ce prélèvement et demandons l’indulgence des trois ministres signataires ».

M. Abogny n’a pas manqué de souligner les effets néfastes du Covid-19 dont les partenaires du Nigeria, du Mali, du Burkina, du Niger et du Sénégal ne soutiennent plus la filière.

Notons que depuis le 1er janvier 2021 toutes ces situations désastreuses ont amené les exportateurs de Bouaké et d’Anyama à bloquer les exportations. Les acteurs de Bouaké plaident pour la prise de décisions fortes, entre autres revoir même le fonctionnement du conseil d’administration d’Inter-Kola au sein duquel l’on note plusieurs dysfonctionnements, la suspension de l’arrêté interministériel ainsi que le prélèvement faute de quoi les magasins resteront toujours fermés.

JPH

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