Bouaké/Sensibilisation sur le trafic des enfants. Le Procureur Koné Brama explique aux transporteurs de Gbêkê la loi du 8 décembre 2016.

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Le Service de la Protection Judiciaire de l’Enfant et de la Jeunesse, (SPJEJ) près le Tribunal de Première instance de Bouaké, sous l’égide du Procureur de la République, Koné Brama, a animé une séance de sensibilisation des transporteurs de la région de Gbêkê sur le phénomène du trafic des enfants dont le thème était : »Le transporteur et le trafic des enfants ».

C’était le Mercredi 7 juillet 2021 à la salle de réunion du bureau du Syndicat des transporteurs au quartier Djamourou où les transporteurs ont convergé en grand nombre, avec à leur tête leur président, le Directeurs régional des transports M. Sako Brahima, les forces de l’ordre, notamment la gendarmerie et la police.

Situant l’importance de cette séance de sensibilisation, Mme Degni Djava Véronique, épouse Adingra, présidente du SPJEJ, à dit que  « la ville de Bouaké, compte tenu de sa situation géographique, est une de transite de tout trafic routier de la sous-région. Si cela est un avantage, nous observons de nombreuses migrations d’enfants destinés à toutes formes d’exploitations… Il est clair que si une bonne communication sur le trafic des enfants est adoptée, ces fléaux qui tendent à prendre de l’ampleur sur le terrain, pourront être boutés hors de nos frontières  ».

Avant l’intervention du procureur, le juge des enfants a exposé les 12 droits fondamentaux qui leur sont reconnus dans tous les pays. Entre autres la non distinction entre les enfants, l’obligation de les déclarer à la naissance, leur appartenance à une famille, le droit à la santé, à l’éducation, à la protection etc.

Au tour du Procureur Koné Brama, pendant 1h03mn, il a expliqué le trafic des enfants qu’il a élargi à celui des personnes de 18 ans et plus, avant de révéler les sanctions judiciaires auxquelles leurs auteurs, complices et commanditaires s’exposent. 

Selon lui, « la loi du 8 décembre 2016 est très répressive sur la question. Les contrevenants s’exposent à une peine minimum de 10 à 20 ans avec une amende de 10 à 50 millions de franc CFA et la perpétuité pour les cas extrêmes. La même loi prévoit également la confiscation du moyen qui a servi à commettre l’infraction, c’est-à-dire le véhicule ».

Poursuivant, il a défini le mot trafic:  « Le trafic est le recrutement, le transport et l’hébergement d’une personne dans le but de l’exploiter pour en tirer profit ». Dans les deux cas de figure, il s’agit pour les enfants âgés de 0 à 18 ans et pour les adultes de 18 ans et plus, cette dernière tranche étant surtout utilisée dans l’exploitation illicite de l’or. En français accessible à son auditoire, comme il a dit lui-même, en langage de la gare, il expliqué toutes les notions qu’il a utilisées et illustré plusieurs cas de trafics d’enfants. Le dernier cas en date étant celui d’un camion transportant 22 enfants en provenance d’un pays limitrophe du Nord et en partance pour Daoukro, a été intercepté à Bouaké.

Selon le procureur, il est  judicieux que les transporteurs s’approprient la loi du 8 décembre 2016 avant son application stricte. Saisissant la balle au rebond, il a invité ses interlocuteurs à la vigilance par ces temps de menaces djihadistes dans notre pays. 

« Vous êtes dans les gares, vous transportez le monde. Il faut faire la police de proximité. Il faut nous signaler tout mouvement suspect. Soyez en liaison avec police et la gendarmerie ».

Koné Brama à également évoqué le phénomène des parades à motos dans la ville après les mariages des jeudis qui sont à l’origine de plusieurs accidents avec des fois morts d’hommes.

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À l’en crore , après des réunions avec les imams, une phase de sensibilisation à été largement menée dans les mosquées au point où dès ce jeudi, demain donc, il passera à la phase répressive. 

JPH 

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