On le sait, l’aquaculture occupe une place stratégique dans l’économie ivoirienne. Elle participe de façon substantielle à la réalisation de la sécurité alimentaire des communautés rurales et urbaines du pays. Elle représente en Côte d’Ivoire un peu plus de 6 000 emplois directs et pas moins de 8 000 emplois indirects (NFFP/FAO, 2014).
En raison des besoins de consommation de produits halieutiques de plus en plus élevés (400 000 tonnes en 2020) avec l’accroissement de la population et la production limitée des pêches (autour de 100 000 tonnes, 2017 à 2019), la volonté politique a affiché l’intérêt de développer suffisamment l’aquaculture. Cette action vise dans sa finalité, à combler le déficit en produits halieutiques, qui jusque-là est assuré par des importations massives de poissons.
Ainsi, à l’initiative du Gouvernement ivoirien, des experts asiatiques appuient le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) dans la formulation et la mise en œuvre d’un programme ambitieux mais réaliste de développement aquacole dénommé Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI).
Des experts asiatiques avaient effectué en 2019 deux séjours en terre ivoirienne (du 12 au 18 octobre puis du 25 novembre au 08 décembre). La première visite a eu pour objectif de procéder à une évaluation rapide du potentiel aquacole national et de proposer une recommandation politique appropriée. Quant à la seconde visite, elle s’est consacrée à formuler de manière adéquate et participative le contenu du PSTACI ainsi qu’à identifier des sites d’intérêt aquacole dans les bassins versants des fleuves Bandama, Comoé et Sassandra.
Dans la continuité de la préparation du PSTACI, une troisième visite des experts asiatiques a été lancée le 29 mai pour s’étendre au 11 juin 2021 avec plusieurs termes de référence. L’objectif général de cette présente mission étant de finaliser le plan opérationnel de mise en œuvre du PSTACI à travers deux projets pilotes en vue de réaffirmer l’intérêt du Gouvernement ivoirien à booster l’aquaculture à travers le PSTACI, d’intégrer les préoccupations des parties prenantes dans le schéma opérationnel du PSTACI sur les sites pilotes (Lac de la Loka, Lac Kossou et lac Koubi), démontrer la capacité d’accroître et intensifier la production aquacole à travers des concepts innovants sur les sites pilotes, de promouvoir l’aquaculture durable à savoir une activité rentable économiquement, viable socialement et fiable pour l’environnement.
En terre ivoirienne, la mission asiatique qui sera accompagnée par une équipe technique du MIRAH, aura une activité, administrative ( visites institutionnelles auprès des autorités administratives, séances de travail (y compris l’atelier d’appropriation du PSTACI) avec les administrations techniques et les parties prenantes des sites pilotes) et une activité de terrain (mission de terrain sur les sites pilotes (Lac de la Loka, Lac Kossou et lac Koubi).
JPH
