Côte d’Ivoire/Le taux de décès maternel encore élevé. 614 décès pour 100.000 naissances vivantes.

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En Côte d’Ivoire, le taux de décès des femmes en couche reste important. Sur 100.000 naissances vivantes, ce sont malheureusement 614 femmes qui perdent la vie en voulant donner la vie.  Soit 16 décès de femmes en travail meurent par jour.

Cette déplorable situation s’explique par le faible niveau d’utilisation des service CPN, Consultations prénatales et le faible niveau d’accouchement effectués par un personnel qualifié. 

L’OMS recommande 4 consultations prénatales avant l’accouchement qui doivent s’effectuer comme suit:

Première visite avant la fin du 3ème mois. (Elle va permettre de faire le diagnostic de la grossesse, dépister les facteurs de risque, établir la déclaration de grossesse, faire la vaccination Anti-tétanique VAT, si nécessaire, faire la prophylaxie anti-anémique et anti-paludique: moustiquaire imprégnée, insecticides, faire le conseil de dépistage volontaire du VIH, demander le bilan prénatal 

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Deuxième visite au 6ème mois. (permet de suivre la grossesse, rechercher les facteurs de risque pour la mère et le foetus: diabète, prématuré, retard de la croissance intra-uterin…, traiter les maladies courantes associées, faire la profilaxie anti-aneémique et anti-paludique (TPI), faire la vaccination si nécessaire et sensibiliser la gestante à l’environnement de l’accouchement)

3ème consultation (apprécier l’évolution de la grossesse, préparer la gestante à l’accouchement, faire la vaccination si nécessaire, préparer la gestante à l’accouchement).

4ème consultation (faire le pronostic de l’accouchement, référer en cas de besoin, faire la vaccination si nécessaire, préparer la gestante à l’accouchement)

Les examens complémentaires.  Trois échographies sont nécessaires chaque trimestre.

Si toutes ces précautions étaient respectées, le nombre de femmes qui perdraient la vie en couches serait dérisoire. Malheureusement les trois retards constatés le jour du travail contribuent à maintenir ce taux au niveau où il est.

1/Retard dans la prise de décision. La bonne décision d’évacuer la femme en travail vers un centre médical n’est souvent pas prise au bon moment.

2/Retard dans l’accès aux formations sanitaires. Quand la décision du transfèrement est prise, que FM d’obstacles en chemin !

3/Retard dans l’accès aux soins. Une fois dans le centre médical du temps est encore perdu pour la prise en charge effective de la gestante.

Et bien de fois, l’inévitable arrive. Hélas.

JPH

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