A Niakara, on peut dire que les élections locales, législatives et municipales passent et se ressemblent toutes. Une fois encore, pour les législatives de mars 2021, ce constat est d’actualité avec plusieurs candidatures indépendantes annoncées, 06 au total dont 03 issues du RHDP, ont été validées par la Commission Électorale Indépendante, (CEI).
En effet ce n’est pas une grande première. On peut même dire qu’ici, l’on est habitué à cela. Le maire de Tafiré, Coulibaly Sounkalo dit Charles Sanga sait bien de quoi il s’agit, lui qui a remporté son premier mandat sous la bannière indépendante. A Tortiya, Blaise Kinapinan Coulibaly, issu du PDCI-RDA, à été élu sous la bannière d’indépendant avant de retourner sa veste pour le RHDP et à Niakara, Koné Pierre, militant du RHDP, se voyait contraint de competir lui aussi en indépendant, son parti d’origine lui ayant tourné le dos. Dans ces deux communes les mandats municipaux actuels sont de couleur des indépendants. Le maire Koné Pierre de Niakara, aujourd’hui, s’est souvenu du respect de la discipline du parti, le RHDP, en lui apportant sa caution à la faveur des législatives à venir.
Qu’à cela ne tienne ! Cela dénote certainement d’un intérêt évident pour la démocratie. Alors ne pas surtout vouer alors aux gémonies ceux des candidats qui vont en indépendants à Niakara.
Mais posons-nous juste les questions suivantes. Qu’est-ce qui explique cet état de fait ? Les choix de la haute Direction du parti, ont-ils toujours fait l’unanimité de la base ? Assurément non, parce qu’à chaque fois, ce sont des candidats soutenus par les populations qui ont été frustrés par des choix fantaisistes et arbitraires dans les sphères de décisions de leur parti respectif, qui n’ont laissé aux candidats recalés que la voie des candidatures indépendantes. Et à chaque fois aussi, les candidats indépendants l’ont remporté. Si l’histoire devait se reproduire, le résultat est donc connu, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. A moins que 2021 ne nous fasse mentir.
A l’heure du bilan, au soir du 6 mars 2021, il faudra que le parti des Houphouëtistes, pour sa part tire une fois pour toutes les leçons. Peut-être qu’il va falloir à l’avenir, envisager des primaires pour séparer tranquillement et démocratiquement les différents postulants.
JPH