Katiola/Il abat un un animal domestique après une partie de chasse infructueuse

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« Je reconnais les faits qui me sont reprochés, mais je n’ai pas mangé toute la viande du porc que j’ai abattu. Le propriétaire est venu récupérer le reste de la viande. » Ce sont les propos de Fofana Soualhio Abou alias Daga.

Ce sont les propos tenus dans le bureau du procureur lors de l’enquête préliminaire. Le Mercredi 16 Mars 2022 dernier, celui qui n’avait pas digéré sa partie de chasse infructueuse en abattant un porc qui ne lui appartenait pas, a, une nouvelle fois reconnu les faits mis à son actif non sans chercher à justifier son délit en vue de bénéficier de circonstances atténuantes.

Les faits remontent au Vendredi 4 Mars 2022 à Boniérédougou dans le Département de Dabakala. Ce jour là, à en croire le nommé Fofana Soualhio Abou qui revenais du champ pour le village, s’était adonné à une partie de chasse afin, on pourrait l’imaginer, de fournir à sa femme des protéines animales qui accompagneraient mieux les légumes qui comblent les marchés ces jours ci.

Mais comme aucune bête sauvage ne s’est proposée pour la recette culinaire souhaitée par Soualhio Abou, il a donc jeté son dévolu sur le premier porc qu’il aperçoit à l’entrée du village, l’abattant sur le champ. Il est environ 17h à ce moment précis.

Pour se mettre à l’abri de tout soupçon, le chasseur malfrat s’est retourné dans son champ pour nettoyer l’animal et en a profité pour se mettre plein le ventre, de quelques morceaux de choix du cochon. Après s’être gavé et rassuré du succès de son forfait, il rentre à la maison muni d’une importante quantité du reste de la viande. Ne dit-on pas qu’il n’existe pas de crime parfait !

Fofana Soualhio Abou dit Daga fera sien ce adage quand, après avoir digéré ce qu’il a consommé depuis son champ, il décide d’aller arrondir sa journée dans un maquis buvette de la place. Là encore, il est muni de morceaux de viande de cochon cuits à son goût afin de mieux accompagner la bière fraîche qu’il prévoit s’offrir. C’est justement en pleine beuverie saccadé de consommation de la viande volée qu’il se fait prendre par le propriétaire du porc qui avait pris soin de mener son enquête à lui.

Le tribunal correctionnel de Katiola a reconnu Soualhio Abou, coupable des faits à lui reprochés. Célibataire et père de deux enfants, il a été condamné à six mois de prison ferme pour 300.000f d’amande assortis de 120.000f comme dommage et intérêt pour la victime.

Assemian Navenko

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