La SOTRA à Bouaké/Voici son impact social

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Le vendredi 24 septembre 2021, le Premier ministre Patrick Achi a présidé la cérémonie du déploiement officiel de la Société des transports abidjanais (SOTRA) dans la capitale de la région de Gbêkê devant plusieurs membres du gouvernement, des autorités administratives, politiques, coutumières et de nombreux riverains. C’était au boulevard du carnaval où la cérémonie a vite pris l’allure d’une fête populaire. Au total, la SOTRA va démarrer avec une soixantaine d’autocars pour quatre lignes. A Bouaké où le transport était jusque-là assuré par assuré les taxis communaux, les motos taxis, les mini cars communément appelés « Gbakas », il est sûr que l’arrivée de la plus grande société de transport urbain en Côte d’Ivoire va influencer les habitudes du transport et avoir un impact social certain. Mais déjà, ce sont des populations heureuses qui saluent la vision du chef de l’Etat.

A juste titre, le Premier ministre Patrick Achi a dit qu’« Avec l’extension des activités de la SOTRA au-delà d’Abidjan, nous donnons en effet naissance à une formidable transformation de la ville de Bouaké et sa mobilité, une formidable avancée pour le dynamisme économique et humain d’une ville carrefour. Bouaké, c’est d’abord ce carrefour unique, cet épicentre du pays qui brasse des vies venues de toutes les régions, cette ville trait d’union national essentiel entre le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest et bien au-delà, c’est l’université de toute l’Afrique de l’ouest », a martelé Patrick Achi. A l’en croire, l’arrivée de cette entreprise va avoir un impact certain sur la vie des populations de la capitale de Gbêkê ». Puis d’ajouter que  «la SOTRA va améliorer la mobilité du transport des femmes et des hommes, simplifier leur quotidien en rendant plus belle leur ville, plus respirable leur air et permettre également aux travailleurs d’être plus productifs et aux entreprises de prospérer d’avantage », a t- il dit avant de rappeler la réalisation de plusieurs projets en cours.

L’impact au niveau du transport interne

« La ville compte environ 1 million d’habitants pour 4 millions de déplacements chaque jour. Les moyens qui existent aujourd’hui permettent de transporter moins du 1/3 des populations. Nous avons 795 établissements scolaires pour environ 300 000 élèves qui sont transportés dans des conditions difficiles. C’est sur cette base et les études faites par la SOTRA que le gouvernement a décidé d’amorcer le déploiement de la SOTRA à Bouaké », a justifié le ministre des transports, Amadou Koné. C’est dire que désormais, beaucoup de déplacements internes se feront en bus de la SOTRA. Il faudra aux populations apprendre à connaître les lignes, apprendre à attendre aux arrêts, payer son ticket de voyage ou sa carte de bus et faire le réglage que les bus arrêtent de rouler à 20h.

Taxis communaux, motos taxis et « gbakas » obligés de faire avec la SOTRA

L’impact sur les populations, élèves et étudiants en premiers

Les premiers bénéficiaires du déploiement de la SOTRA à Bouaké sont nul doute les élèves et étudiants. Autrefois obligés de se déplacer bien souvent avec les motos taxis avec tous les risques que cela comporte, (les nombreux accidents), aujourd’hui ils peuvent se rendre à l’école ou à l’université en bus avec plus de confort, de sécurité et à moindre coup. « J’ai des amis étudiants qui habitent le quartier le Belleville et qui pour se venir au campus 2 de l’Université Alassane Ouattara, sont obligés pour le simple aller de débourser au moins mille francs. Cette situation a amené beaucoup parmi eux à sélectionner les cours. Sur vingt cours par exemple en semaines, ils peuvent choisir de suivre 5 ou 7 parce que le transport coûte cher. Il y a d’autre amis qui eux, avaient choisi de loger dans les villages et villes environnants, Béoumi, Sakassou, Botro, Diabo, Brobo, Djébonoua…Pour ceux-là, le transport revenait encore plus cher. Donc aujourd’hui nous gagnons en argent, ce qui va nous permettre de suivre la majorité de nos enseignements. Comment ne pas reconnaître ce bienfait et saluer celui qui a permis qu’il soit », s’interroge l’étudiant Aimé Kouadio Z. en deuxième année d’Histoire à l’UAO. L’élève Koné Moustapha Kader au Lycée municipal Djibo Soungalo de Bouaké salue également l’arrivée de la SOTRA à Bouaké pour plusieurs raisons. « Moi j’habite au quartier Maroc, à la sortie nord de la ville. C’est un vrai voyage que j’effectue chaque jour à moto. J’ai déjà été victime d’un accident avec un conducteur de moto taxi. Mais je n’avais pas le choix car je dois toujours me rendre à l’école. Ce qui me restait à faire, c’était de ne pas renter à la maison les midis quand j’ai cours l’après-midi. Je suis obligé de rester à l’école parfois avec la faim et rentrer le soir, toujours à moto, même sous la pluie. La SOTRA vient mettre fin à tout cela et je suis vraiment heureux et fier de mon Président Alassane Ouattara. Beaucoup de présidents sont passés avant lui et aucun n’avait pensé à cela », a-t-il regretté.

Hommes des petits métiers, femmes et fonctionnaires, saluent l’avènement de la SOTRA qui leur offre un moyen de transport sécurisé, moins coûteux et permanent.

«Je suis une vendeuse de fruits et légumes à la gare ferroviaire. J’habite le quartier d’Ahougnansou. Souvent pour avoir les services d’un taxi du retour du marché aux environs de 17h, c’est la croix et la bannière. La SOTRA est venue mettre à cette souffrance ». Même son de cloche pour Ouattara Kader Lamine, apprenti mécanicien qui va désormais rallier plus facilement le quartier Koko où il travaille et son quartier d’habitation, Gonfreville

Pour sa part le DG de la SOTRA, Méité Bouaké a indiqué que l’entreprise va démarrer ses activités avec une première desserte de 4 lignes en attendant de monter en puissance pour progressivement desservir à terme 8 lignes avec 100 autobus pour objectif d’environ 100 000 personnes à transporter par jour à travers la ville de Bouaké tout en créant
500 emplois locaux directs et indirects. Il a invité les populations au civisme et à observer la discipline afin que le patrimoine ne soit jamais l’objet de vandalisme.

JPH

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