« Yako à vous parce que j’ai été arrêté en avril 2011, certaines personnes pas trop cultivées, ont estimé qu’il fallait attaquer et décimer les évangéliques, car pour eux, j’étais leur fruit et ils étaient ma base. Donc il fallait les attaquer. Il y a des pasteurs qui ont été tués, des églises vandalisées, même celle-ci. Il y a des églises sur lesquelles on a tiré des balles réelles « . Voici les propos tenus dans une maison de Dieu par le fondateur du Parti des Polygames d’Afrique, que dis-je, du Parti Panafricain de Côte d’Ivoire que j’ai entendu de ma petite tribune. Disons-le tout net, c’est un discours séditieux et mensonger. Un homme de paix, véritablement de paix, n’a pas besoin de ça, surtout dans une église. Il eut fallu simplement présenter son yako aux fidèles pour les souffrances traversées comme tous les Ivoiriens pendant la douloureuse et meurtrière crise post-électorale engendrée par lui-même à cause de son refus de reconnaître sa défaite dans les urnes en 2010. Monsieur le mari de la petite femme, quel Pasteur à été tué en Côte d’Ivoire et quelle église à essuyé des tirs à balles réelles ? Oui, de ma petite tribune et te connaissant, tu te serais empressé d’avancer des noms, si tu avais la moindre preuve. Pour te rafraîchir la mémoire, au plus fort de la crise post-électorale, ce sont des mosquées qui ont été attaquées dans ce pays. Pour ne pas faire comme toi, je te donnerai comme preuve, la mosquée du 16ème arrondissement et du quartier Lem de Yopougon, dont tu te targues d’être ton bastion. C’était en mars 2011. Avant ces deux mosquées, celle de la ville de Grand-Bassam avait subi une attaque à la grenade en février de la même année. Aussi, dans la nuit du 15 mars 2011, la grande mosquée de Por-Bouet 2 dans la même commune de Yopougon avait été attaquée à l’arme de guerre et l’imam Diabaté Bamoussa avait été lâchement tué par des hommes en treillis. D’autres cas peuvent encore être listés, mais rappelle-toi ceux-ci d’abord, qui sont précis et vérifiables. Dieu avait permis aux fidèles musulmans de vivre leur douleur dans la foi, sinon notre pays aurait sombré dans une guerre religieuse, objectif lugubre et inavoué de tes séides. Monsieur le blanchi par la CPI, apprenez au moins à compatir avec les deux camps, proche ou lointain, chrétiens ou musulmans. Peut-être, vais-je vite en besogne, car qui sait, pour la petite femme, tu pourrais te retrouver demain dans une mosquée. Dans une telle éventualité, de ma petite tribune, je te tirerai mon chapeau. D’ici là, une toute petite question: Comment comptes-tu en définitive réconcilier les Ivoiriens ?
JPH
