Libre opinion/On nous a toujours dit que la critique est aisée et l’art difficile

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Je vous salue de ma petite tribune. L’actualité brûlante ces jours-ci, ce sont le déguerpissement ou la démolition des quartiers précaires ou autres emprises à risque. Tout le monde en parle, soudainement. C’est maintenant que l’on se souvient de ces personnes qui y ont vécu des années durant. Même nos dignitaires religieux, particulièrement ceux en soutanes, se sont surpris à découvrir qu’il y avait dans ce pays, des êtres humains qui vivaient dans dans des conditions aussi désastreuses. Aujourd’hui tout le monde critique fort, alors que dans un passé récent, chacun s’était barricadé dans un silence de carpe face à la misère de ces populations. Boribana, Gesko, Mossikro ne se sont pas faits hier ni avant hier, mais bien des années avant. Des politiques se sont enfin souvenu. Pourtant parmi eux, certains ont dirigé ce pays sans jamais avoir accompli pour ces oubliés de Gesco, Mossikro, Boribana et autres , une toute petite action sociale. D’autres encore, d’éminents ingénieurs, (ils l’ont dit eux-mêmes), étaient bien loin de la réalité du pays, dans des pays où, excusez-moi de l’excès, des animaux peineraient à vivre dans ces quartiers précaires. Là bas, ils n’ont jamais pensé à cette misère. Rentrés au pays où ils se promènent journellement dans leurs luxueuses voitures, ils n’ont jamais mis les pieds à Boribana, à Gesco ou encore à Mossikro. De ma toute petite tribune, je trouve bien pour eux de se réveiller, maintenant, d’ouvrir leurs yeux et bouche maintenant pour parler et défendre ceux qui avant le passage des bulldozers du ministre du district, n’étaient même pas dignes de toucher à leurs bolides ou ne pouvaient en aucun cas, s’approcher d’eux. Oui, aujourd’hui, ils ont subitement de la compassion, un cœur pour pleurer avec les “parias”. Une toute petite question: Comment appelle -t-on un tel comportement ? A chacun son épilogue. Pour moi, celui qui se souvient au quotidien de ces mal lotis et qui fait tout pour les sortir de leur dèche, est celui même qu’il faut saluer. Dans le district d’Abidjan, bientôt ce sera la saison des pluies. Il faut déjà penser à ces personnes. Ce sont elles qui y laissent leur vie chaque année. Il faut les sauver vaille que vaille. C’est pourquoi je ne suis pas d’accord que des hommes de Dieu aient la sensibilité à fleur de peau pour se jeter tout de suite dans la critique parfois aux côtés de certains hommes politiques. C’est dérangeant. Il urge de sauver des vies humaines. Il faut plutôt aider le ministre gouverneur avec des solutions peut être plus douces ou plus humaines pour faire comprendre aux habitants de ces zones qu’il faut partir. Demandons-nous bien si franchement les déguerpissements en cours dans plusieurs quartiers de la capitale économique est nocif. Pour moi, le seul reproche à l’ex-maire de Kouassi, (merci à lui pour le travail formidable qu’il a accompli dans cette commune), c’est d’avoir mis trop de temps pour passer à l’action. Pour la dignité humaine, ces sites devaient être rasés depuis belle lurette. On ne peut pas laisser des êtres humains côtoyer la mort au quotidien dans une indifférence totale. C’est maintenant que les autres ministres de districts, les maires et autres présidents de conseils régionaux à l’intérieur du pays doivent se lever pour agir. S’ils laissent ses quartiers prospérer chez eux, demain leur action risque d’avoir peu d’écho favorable, parce que chez nous, la mauvaise foi est la chose la mieux partagée, ajoutée à elle, le comportement d’une opposition politique en déroute face à un géant qui leur laisse peu d’occasions pour lui ravir le fauteuil. En voulant forcément trouver la faille dans ce qu’il fait que pourtant la grande majorité des Ivoiriens voient et saluent, notre opposition se saborde peut-être sans le savoir. Avec Gesco, Boribana, Mossikro…il crient déjà à la démission comme s’il ne fallait que cela pour effacer d’une baguette magique l’extraordinaire boulot accompli en si peu de temps. Perché sur ma toute petite tribune, il ne me revient pas à moi de dresser la longue liste de belles actions de celui qui les a succédé au perchoir. Le temps, l’autre nom de Dieu, m’a permis de comprendre que finalement, l’actuel chef est arrivé au bon moment. Sinon ces grands vauriens auraient soutenu mordicus qu’ils pouvaient mieux faire que lui. Mais nous avons vécu les deux temps et vu qui est qui. Au lieu de fermer sagement pour une fois leur boîtes à résonnance, ils s’arrogent le mérite d’avoir conçu toutes ses actions. Qu’à cela ne tienne. Gouverner c’est prévoir et l’administration est une continuité. Je veux seulement imaginer ce que sera la Côte d’Ivoire dans cinq, dix, trente ou cinquante ans, car connaissant l’actuel chef, il va aussi concevoir des plans de développement pour ses successeurs. Là encore, il nous sera donné de voir la différence entre une opposition bavarde et lui qui chaque jour, pose un autre pas de développement.

JPH

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