Lutte contre les maladies vectorielles/La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la France présentent leurs travaux de 10 années de recherche à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké

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Le laboratoire international mixte sur les maladies à vecteurs, créé en 2011 et qui regroupe la France, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire à travers des institutions de recherche est en atelier de restitution des résultats de ses 10 années de travail à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Pour l’occasion, pendant deux jours, les experts, les représentants des institutions, les chercheurs les membres du comité de direction du LAMIVECT, les invités des ministères à charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche des trois pays et des représentants d’institutions internationales telles l’OMS, l’IRD, le CIRAD, le SCAC vont présenter et analyser les résultats obtenus au cours des 5 dernières années de LAMIVECT avant de discuter de la forme de pérennisation que pourrait prendre cette plateforme de recherche et de formation. D’ores et déjà des participants à l’atelier ont accepté de se confier à nous. Notons que l’atelier s’est ouvert en présence de la plus haute autorité de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, Prof Koffi Yao Kouakou.     

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Dr Bintou Sessouma, Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (DGSUP) du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de Recherche Scientifique et de l’innovation (MESRSI) du Birkina Faso

« L’AMIVECT est un laboratoire mixte international, constitué à partir de plusieurs laboratoires partenaires du Sud et du Nord, essentiellement des laboratoires nationaux de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la France. Ils travaillent sur des maladies vectorielles telles la trypanosomiase, et bien d’autres. Pour le Burkina Faso, ce laboratoire a un intérêt énorme parce que pendant dix ans de travaux, des maladies ont été éradiquées. Les recherches ont porté aussi sur la trypanosomiase qui touche mon pays le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. D’autres recherches ont porté sur la santé animale qui dépend de la santé humaine. C’est donc un projet important. L’autre part qui fait que nous nous intéressons à) ce laboratoire, il se trouve qu’au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche au Burkina, nous souhaiterions aller dans la mise  en place des unités mixtes de recherche, les unités mixtes de recherche sont un assemblage de laboratoires et nous souhaiterions nous inspirer de l’expérience de l’AMIVECT pour arriver à notre fin ».

Fabrice Courtin, Représentant l’IRD au Burkina Faso, Directeur Nord du LAMIVECT, Ouagadougou, Burkina Faso.

« Ma collaboration réside au niveau de la coordination de ce laboratoire qui possède deux directeurs, un directeur Sud et un directeur Nord. Aujourd’hui nous sommes venus restituer dix ans de dur labeur en termes de recherche et de formation sur les maladies à vecteurs qui touchent les populations ou les animaux au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Le laboratoire mixte international c’est 60 chercheurs, une cinquantaine de doctorants et plus de trente techniciens de laboratoires ; c’est donc une grosse équipe en termes de ressources humaines. Au bilan de LAMIVECT, on peut afficher plus de 200 publications scientifiques dans des revues de rang A, c’est-à-dire des revues internationales, la formation et l’accompagnement de plus de 50 docteurs et environ 2000 heures d’enseignement qui ont été dispensées au niveau des universités Nazi Boni de Bobo Dioulasso et de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Il faut noter également que les laboratoires du LAMIVECT sont situés à Bobo Dioulasso et à Bouaké, deux villes qui entretiennent des relations fraternelles et familiales depuis très longtemps ».

Dr Fred Boko, Représentant de l’IRD en Côte d’Ivoire.

« Il s’agit atelier de restitution d’un laboratoire mixte international, qui est un outil de l’IRD qui permet de mettre ensemble des laboratoires français associés à l’IRD et des laboratoires des pays du Sud. Il s’agit des 10 ans de ce laboratoire mixte international consacrés aux maladies à vecteurs. Les Burkinabé ont commencé avant les ivoiriens, 10 ans pour le Burkina et 05 pour les Ivoiriens. Aujourd’hui est un moment bilan et de mise en perspectives de ce que peuvent devenir les résultats tout à fait extraordinaires que les chercheurs du Burkina, de Côte d’Ivoire ont réalisé au cours de ces 10 dernières années, (plus de 200 publications au niveau international, 20 docteurs formés, plus d’une quarantaine de masters dans les différents pays). L’idée est de pérenniser ce travail. La fin de ce laboratoire mixte international qui intervient au bout de 10 ans et c’est le cas aujourd’hui, nous pensons qu’il y a la possibilité et même la nécessité impérieuse de transformer ce LMI en une autre structure  pérenne et qui continue à fédérer les forces de ces trois pays que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la France à travers nos institutions respectives. Cette structure a bénéficié du soutien de l’Institut de Recherche pour le développement (IRD) et du CIRAD (centre International de recherche Agronomique) et a eu aussi l’engagement des responsables du Burkina et de la Côte d’Ivoire. Une  maladie à vecteur est une maladie transmise par un vecteur, par exemple la mouche Tsé-Tsé, l’anophèle… Les perspectives, nous recherchons l’élimination complète de la maladie du sommeil de sorte qu’il y ait zéro cas et nous sommes sur la bonne voie ».

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JPH 

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