A Bouaké, L’Ong Mouvement d’Union pour le Respect des Institutions de la République (MURIR), a été créée le vendredi 26 avril pour prendre part dans la lutte contre l’incivisme grandissant dans la commune. Surtout en cette période de crise sanitaire où l’application des mesures préventives contre le Covid-19 édictées par le gouvernement ne sont pas respectées par certaines populations de la capitale du centre.
« Bouaké développe depuis quelques années, une certaine défiance de l’autorité de l’État. Les populations ont du mal à respecter les mesures barrières contre la propagation du coronavirus. Des commerçants rechignent à payer les taxes. Certains jeunes montrent toujours leurs muscles au Forces de défense et de sécurité dans l’exercice de leur fonction. L’on brûle et saccage, lorsqu’on n’est pas content(…). Les autorités locales semblent impuissants face à certaines dérives et donnent parfois l’impression de vouloir ménager la chèvre et le chou. Et à y voir de près, tous ces actes d’incivisme ont des causes connues de tous et autour desquelles l’autorité continue de tournoyer. L’impunité, l’éducation familiale, l’injustice ou la justice à deux vitesses comme disent certains, la corruption sont souvent citées. Notre mission d’inculquer par la sensibilisation et l’information le civisme à la population de sorte à respecter les institutions de la République afin de préserver la paix, l’unité et la stabilité. Et cela partira de l’école car les élèves doivent savoir que l’incivisme est un obstacle à leur réussite et à leur épanouissement », a dit Mohamed Berté, président de l’Ong MURIR à sa sortie d’une rencontre avec Nicolas Youssouf Djibo, maire de Bouaké.
Objectif de cette rencontre, selon Mohamed Berté, présenter la nouvelle structure aux autorités administratives locales de la commune de Bouaké. « Cette lutte contre l’incivisme que allons mener désormais à besoin de l’onction de nos autorités locales. Avec leur appui, nous allons amplifier la lutte contre l’incivisme », a-t-il expliqué.
Pour sa part, Nicolas Youssouf Djibo, maire de Bouaké a salué l’initiative. Il a indiqué que cet engagement des jeunes aux côtés des autorités administratives locales pour inculquer à leurs camarades jeunes et aux populations les clés du « savoir-vivre » et du « savoir- être », leur offre les armes miraculeuses pour leur future réussite et le développement harmonieux de Bouaké. Car, a-t-il dit, ces dernières années, la ville a assisté avec amertume à la perte quasi généralisée des valeurs cardinales, telles que l’intégrité, la solidarité, le civisme et la citoyenneté surtout dans les écoles et chez les plus jeunes. « La problématique de la participation citoyenne et de l’éducation civique n’est autre qu’une contribution de génération Butterfly aux renforcement de nos capacités intellectuelles », s’est réjouie le maire Djibo.
JPH
Photos: Nicolas Djibo, maire de Bouaké recevant les responsables de l’Ong MURIR.
