Médias/Le dernier voyage de Mintho

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« Je m’appelle, Jacqueline Mintho », comme il se plaisait à dire lui même. Cette phrase a bien fini par donner une image singulière au journaliste correspondant de Le Patriote à Yamoussoukro. Hélas, nous n’entendons plus cette voix. Évoquer son nom, était faire allusion à ce quotidien proche du parti au pouvoir, qui a été à l’avant garde de tous les combats pour la conquête du pouvoir. Ce combat, ce long chemin vers le firmament, M. Dion Mintoh Jacquelin, désormais ex-correspondant de Le Patriote à Yamoussoukro qui repose à jamais à Oulaï-Gbèpleu, son village natal, dans la Région du Tonkpi, l’a aussi mené.

On peut tout lui reprocher, sauf qu’il n’aimait pas son métier. Ainsi à la tâche tous les jours, à parcourir par les sentiers et les routes par temps de pluies , de soleil ou de froid, de jour comme de nuit, il ne voulait rater aucun scoop au profit de son canard.

C’est alors qu’il a pris son rendez-vous de Samarcande, un jour, revenant d’un reportage où selon ses dires. Ce qui pouvait être considéré comme un fait passager, va se transformer un ballonnement de ventre et devenir au bout de deux semaines environ, un mal pernicieux qui l’a finalement emporté le 14 septembre dernier, à l’hôpital catholique St Joseph Moscati de Yamoussoukro, sous de nombreuses incompréhensions et regards insuisiteurs de ses proches, parents, confrères et amis.

Mintho, « le chef du village », du moins sa dépouille mortelle, au domicile familial a reçu les derniers honneurs au quartier Dioulabougou dans les encablures de la grande mosquée de Yamoussoukro avant de prendre pour la dernière fois la route de Oulai-Glêpleu, son village natal dans la Sous-préfecture de Sangouiné dans l’ouest montagneux de notre pays. C’est là bas qu’il repose désormais auprès de ses aïeux depuis le samedi 30 septembre dernier.

Que pourront désormais nos pleurs et lamentations ? Ne seront-ils pas forcément rangés dans l’armoire aux oubliettes ?Mais nous avons au moins, en attendant, de nous consoler. Pars en paix cher confrère, rejoindre les autres de Le Patriote et tous du gota de la presse écrite ivoirienne et de la presse tout court, qui t’ont précédé dans l’au-delà.

À Dieu, « MINTHO »….!

JPH

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