Mort de Bédié/Tristesse et désolation à Daoukro

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Depuis la nouvelle du décès du sphinx de Daoukro, la cité du nambè est plongée dans une tristesse sans nom. La nouvelle qui est tombée aux environs de 18 h, a littéralement plongé la ville dans le désarroi au moment, en cette période de précampagne, les différents états majors des partis politiques aux élections locales, étaient chacun de son côté pour la pêche des voix aux élections locales du 2 septembre prochain. De nombreux riverains sont sous le choc.

« Lorsque j’ai vu cet hélicoptère tourner dans les airs de Daoukro aux entre 16h et 17h, j’ai compris que quelque chose ne tournait pas rond en ville. Je me suis tout de suite demandé si le vieux va bien. Voilà que mes appréhensions se confirment. C’est un véritable coup de massue sur nos têtes ici Daoukro », nous dit cet enseignant du primaire, sous le couvert de l’anonymat.

Dame Suzane Kouadio, pense que ce sont des rumeurs. « Le président n’est pas mort. Ils l’ont plusieurs fois tué ainsi. Dieu ne peut pas nous faire ça maintenant » nous lance-t-elle avec un brin de l’arme dans le coin de l’oeil. D’autres sources ont évoqué la présence de l’hélicoptère en question qui ne présageait pas d’un bon signe dans tous les cas.

Aux environs de 19h, après que la nouvelle a été plus ou moins confirmée à travers les médias étrangers et les réseaux sociaux, plusieurs lieux de divertissement, (maquis, boîte de nuit, restaurants et autres) se sont vidés de leur clients. Les rues ont commencé à se vider au point où le voyageur qui entrait dans la ville et qui semblait ne pas avoir l’information, se disait que quelque chose d’insolite se passait dans la capitale du nambè. Même au petit matin du mercredi 2 août, l’atmosphère était très pesante.

« Est-ce vrai ce qui se dit », voilà la question qui circulait. Toute la nuit, terré dans ma chambre, pas de peur mais de désolation, nous ne percevons même pas le bruit habituel des motos et autres véhicules de particuliers noctambules. Oui l’heure est vraiment grave et le baobab s’est couché.

Ce mercredi 2 août tout ou presque, était à l’arrêt, hormis des taxis qui circulaient. On pourrait sans excès, parler de ville morte. Au marché, déserté par plusieurs commerçants, nous avons trouvé des femmes en larmes. « Tu nous a abandonnées. Tu es parti sans nous confier à quelqu’un. Pourquoi nous laisses-tu en plein chemin… » Telles sont leurs complaintes et lamentations.

Toutefois, à mesure que le temps avançait, les populations ont commencé à mettre le pied dehors et à leur tour, et avec elles, une timide reprise des ctivités économiques.

JPH

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