NIAKARA/Succession du chef canton : un hold-up coutumier a-t-il été dejoué ?

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<< Ils sont entrain de creuser la mort >>. C’est la traduction littérale d’une confidence exprimée en langue, d’un notable à vous couper le souffle.

La querelle née de la succession du défunt chef canton Luc Kone Tebetien risque de plonger NIAKARA dans une situation déplorable.

L’ ancien porte parole, aux dires de nombreuses langues, aurait savamment préparé un hold-up coutumier qui devrait faire de lui le nouveau chef canton. 

Au mépris donc de la coutume, il aurait fait signer des documents administratifs, au chef de village et à certains de ses notables, et se serait rendu à Katiola, chef lieu de region, pour boucler le volet administratif.

Mieux, il aurait envoyé un courrier à la chambre des rois et chefs traditionnels à Yamoussoukro pour entériner sa prise du <<cantonnat>> au mépris de la procédure préconisée par la coutume qui est pourtant claire et précise sur le mode de désignation du chef canton.

Selon des sources bien intoduites dans la tradition tagbana de NIAKARA, dans le cas d’espèce, il existe trois familles : (la grande famille Foroba qui est la famille principal de la chefferie, la grande famille Tardja et la grande famille Nandjeplé qui sont des familles secondaires) qui sont en droit de prétendre à ce poste.

Ce sont en outre ces trois familles qui désignent par consensus le chef de canton. Mais le chef provient prioritairement de la grande famille foroba selon un certain nombre de critères bien établis.

Le premier critère est la prédominance du patriarcat. C’est à dire il faut avoir son père dans la grande famille Foroba.

Deuxièment, il faut être ancré dans la tradition, maîtriser et pratiquer les valeurs qui regissent les us et coutumes tagbana.

Troisiément, il faut avoir un comportement exemplaire ( être marié, avoir une vie stable, être honnête et lucide) .  

Il semblerait que c’est ce troisième volet qui aurait coulé l’ancien porte parole du patriarche.

Selon une source bien introduite dans la famille Foroba, le patriarche l’aurait vomi avant sa mort.

En plus, l’on lui reproche des actes non éthiques et des pleurnicheries qui auraient mis à mal la cohésion au sein de la chefferie. 

Dès lors, les trois grandes familles se sont réunies pour trouver en leur sein un chef canton digne du nom de Nièkèrè.

Un nom circulerait déjà nous dit-on . Le volet administratif aussi suivrait son cours. 

Dans les jours à venir, une grande fête d’intronisation est annoncée et qui msonnera, si les choses se confirment, la fin du hold-up coutumier >> en cours ?

Gnakouri Tostao

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