Le problème de l’eau, véritable nœud gordien dans presque tous les villages de la sous-préfecture d’Arikokaha, pourrait être définitivement rangé dans l’armoire aux oubliettes d’ici peu.
Avec des fortunes diverses, chacun des 6 villages vivait cette situation pénible au point d’amener les populations à se demander si le gouvernement les avait oubliées. Combien de querelles entre les femmes sur les chemins des marigots, les marres ou à la seule pompe du village quand il en existe ? Que de défis lancés aussi aux reptiles sur les mêmes chemins ? Et que de risques de maladies hydriques liés à la consommation de ces eaux impropres ?…
En effet, c’est un projet étatique, à travers le ministère de l’hydraulique dont bénéficie cette sous-préfecture, qui à n’en point douter, va abréger les souffrances des populations et améliorer leur qualité de vie. Sa réalisation a démarré dans la dernière semaine du mois d’avril 2020. La première phase de construction du château d’eau, (le forage), que va abriter le chef-lieu de la sous-préfecture, Arikokaha, sera suivie par trois autres phases : la canalisation, la maçonnerie et l’électricité. Le jeudi 6 mai 2020, un essai de pompage a été effectué avec succès, laissant présager d’une bonne suite des autres travaux. Selon M. Koffi Gabriel, chargé de mission du bureau de contrôle au cabinet WATSAN ENGINEERING, qui parlait sous le contrôle du directeur technique, « la première phase du projet consiste à réaliser et équiper un forage, suivi de la réhabilitation de l’ancien forage d’Arikokaha, et ensuite à construire un château de 80 m3 pour une hauteur de 15m à Arikokaha, puis raccorder quatre villages de la sous-préfecture, (Arikokaha, Niangbo, Nangoniékaha et Badiokaha) sur un réseau de 30 km », va-t-il planter le décor des travaux avant d’expliquer l’essai de pompage qui comporte trois étapes.
« Outre l’essai par palier et l’essai de remontée qui dure 5 heures de temps, nous avons l’essai de pompage proprement dit qui dure 48 heures. Cet essai vise un rendement fiable à long terme d’un forage et aussi à déterminer si le forage peut être considéré comme une réussite et combien de personnes il pourra approvisionner. Il vise à déterminer la profondeur exacte à laquelle la pompe devrait être installée dans le forage, et surtout vise à ce que l’eau soit propre à la consommation, en observant les niveaux et débit de pompage ».
On le voit bien, et il faut le souhaiter pour l’ensemble des populations de la sous-préfecture d’Arikokaha, dans quelques mois, l’amère question de l’eau sera rangée dans l’armoire aux oubliettes.
JPH
