A la faveur de la passation de charges entre monsieur Yao Félix KOFFI, ancien sous-préfet et son remplaçant, nous avons eu un entretien avec lui. Le deuxième commandant de la sous-préfecture d’Arikokaha, sans versé dans l’autosatisfaction, évoque son bilan en mettant en relief quelques unes de ses fiertés.
Ivoirecho : Quels sont vos sentiments au moment où vous quittez la sous-préfecture d’Arikokaha
Yao Félix KOFFI : J’ai vécu dans le village pendant 2 ans avant de me retirer à Niakara par défaut d’une résidence digne. J’ai travaillé avec cette population pendant un peu plus de 7 ans , quitter aujourd’hui n’est pas facile je suis dans l’émotion. Je voudrais remercier tout le monde ( jeunes, vieux, femmes) pour l’accueil et la parfaite collaboration.
Ivoirecho : Vous avez dit parfaite collaboration. Quel bilan faite – vous justement de cette collaboration ?
YFK : je ne voudrais pas m’auto-juger. Mais nous avons pu ouvrir plusieurs chantiers, notamment la construction du château, la construction du collège de proximité. Nous avons pu également avec le concours des forces de sécurité, lutter contre l’insécurité dû à l’orpaillage clandestin mais à ce niveau , c’est un combat à long terme. Nous avons pu aussi tenté de régler le problème des paysans et des éleveurs. Mais il ya des actes dont je suis fiers.
Ivoirecho: parlez nous alors de ces fiertés.
YFK : Ma première fierté, ce situe au niveau des déclarations de naissance. Parmis les 6 centres d’état civil , c’est à Arikokaha qu’on a le moins d’enfants qui n’ont pas d’actes de naissance. La deuxième fierté, c’est d’avoir réussi à regrouper les femmes en association . Aujourd’hui elles parlent d’une seule voix et peuvent ainsi lutter aisément pour leur autonomisation. La troisième fierté, c’est la coopérative des producteurs de la noix de cajou. Aujourd’hui nous avons réussi à amoindrir le vol des producteurs par des acheteurs verreux. La production dans la sous-préfecture est passée de 45 t à 450t soit 10 fois plus en 1an. Grâce à cette coopérative, les producteurs pourront vivre de leurs récoltes . C’est donc ma plus grande fierté.
Ivoirecho : Nous arrivons au terme de notre entretien. Quel appel pouvez vous lancer à l’endroit des populations ?
YFK: Je voudrais réitérer mes remerciements à tous les chefs de village, à tous les présidents des jeunes et des femmes, merci pour cette riche expérience, je souhaite que vous réservez encore plus de collaboration à la nouvelle sous-préfet. Au cadres je lance un appel à l’union, à la solidarité car l’union fait la force.
Réalisé par Gnakouri Tostao
