Yamoussoukro/Conflits et réconciliations en Afrique à travers l’histoire. Un colloque international s’ouvre du 8 au 10 septembre prochain à la Fondation Félix Houphouët-Boigny

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Une invite à faire le bilan et l’inventaire des conflits en vue d’en déterminer les causes et pour enfin, établir leurs typologies. Tel est l’objectif principal d’un colloque international qui s’ouvre les  8, 9 et 10 septembre prochain  à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne, et dans l’enceinte  de la Fondation Félix Houphuët-Boigny pour la rechrche de la paix.

Pour la cheville ouvrière de ce colloque, Jean-Noël Loukou, secrétaire général de cette Fondation,  il s’agira, mieux, d’analyser les méthodes de résolution  de ces cries et constituer une banque  de données et constituer une banque données des processus réussis de cessation des hostilités et de paix.

Notant que pour les situations conflictuelles non résolues, les raisons de leur persistance pourraient intéresser. Le colloque encourage les contributions originales selon les centres d’intérêts suivants :

« -Guerres civiles et guerres inter-Etats, Forum de réconciliation, Crises électorales Conquêtes coloniales et résistances, Instruments de résolution des conflits », a précisé Pr Jean-Noêl Loukou. Rappelant que  les indépendances sont acquises dans le sang pour la plupart : La Guerre d’Algérie (1954-1962), les martyrs de Dimbokro en 1950 en Côte d’Ivoire, les luttes de libération dans les possessions portugaises surtout. L’espoir né avec l’accession de ces pays à la souveraineté nationale est de courte durée. Si certains ont pu conserver leur stabilité, dit-il,  ce n’est pas le cas pour la majorité abonnée aux coups d’Etat : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali, Guinée, Tchad, Togo, Benin, etc.  L’horreur est atteinte avec le génocide rwandais de 1994 où, en l’espace de 4 mois, 800 000 à 1 000 000 de morts sont dénombrés, selon le Pr Jean-Noël Loukou. Il suffit de compulser les journaux, à l’en coire,  d’écouter les radios ou de suivre la télévision pour se rendre compte que la paix est une « denrée » qui continue de se raréfier dans le monde et singulièrement en Afrique, tant les conflits sont nombreux. Guerres civiles, crises nées d’élections mal organisées et aux résultats contestés, poussée de l’islam radical, (…).

Pour lui,  ce tableau, sombre, n’est pas le propre du siècle présent. Car Les situations conflictuelles meublent le cours de l’histoire de l’Afrique lorsqu’on la remonte. Le Sosso contre le Manding, les Sonny à la conquête du Soudan. L’Afrique, terre exténuée par plusieurs siècles de traite, va connaitre les affres de la colonisation faite d’exploitation et de déshumanisation des sociétés. En 1880, à peine un dixième de l’Afrique était vaguement occupé par les Européens. En vingt ans, tout le reste va être pris en dépit des résistances des populations. (K.Zerbo, 1978, p.408).

M J

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