Ils étaient un peu plus de 100 jeunes de tous les bords politiques ivoiriens, de la société civile et des confessions religieuses de la capitale politique Yamoussoukro qui ont choisi de s’inscrire dans la promotion de la culture de la paix et la prévention des conflits sociopolitiques et communautaires. A preuve, ils ont tous répondu à l’appel du Médiateur de la République, le ministre Adama Tounggara, ce lundi 15 février dans un hôtel de la place où ils ont été instruits sur quatre thématiques dispensées par des experts de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix.
Il s’agit : « Du rôle et participation citoyenne des jeunes dans la prévention et la gestion des conflits ; De l’opportunité de la tolérance chez les jeunes en période électorale ; De la contribution à la culture de la paix et la cohésion sociale en période électorale : quelle approche pour une meilleure contribution des jeunes ? Quelle stratégie pour endiguer la désinformation, les rumeurs et les discours de haine sur les réseaux sociaux et au sein des populations en période électorale ? »
Cet atelier d’une journée, selon la secrétaire générale de cette Institution, N’Guessan-Zékré Suzanne, épouse Haddad, s’inscrit dans la dynamique des actions menées par la Médiation de la République sous la houlette de son président, Adama Toungara pour le renforcement de la paix et de la cohésion sociale à travers les régions impactées par les conflits intercommunautaires et les violences au cours de la période électorale présidentielle d’octobre 2020. Yamoussoukro ayant été le théâtre de la violence, des casses et du meurtre pour la première fois dans l’histoire de la jeune démocratie ivoirienne, mais surtout, le fait que cette ville capitale politique ivoirienne chargée de symboles de paix (Basilique Notre Dame de la Paix, la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix,) sombre dans une telle gravité inconsciente.
Les jeunes de cette ville, après une profonde analyse des faits aussi graves qui ont terni l’image de leur grand-père pour certains, arrière-grand-père pour d’autres, toutes et tous ont choisi de s’inscrire dans la promotion de la culture de la paix, la cohésion sociale, voie à eux tracé par Félix Houphouët-Boigny, père de la nation. Ils ont le ferme engagement de donner dos à des actes de vandalisme, de destruction et surtout d’être à la solde des politiciens. En demandant au Médiateur de la République et ses collaborateurs, l’élaboration d’une charte de bonne conduite qui désormais va régir toutes leurs actions. Aussi, ont-ils réaffirmé au Médiateur leur volonté de ne plus jamais, quelque que soient les faits, conflits d’être au centre ou instigateurs. « Nous voulons être une jeunesse modèle pour la Côte d’Ivoire, » ont-ils réaffirmé.
Il faut rappeler que, eu égard à l’atmosphère délétère qui avait prévalu lors des scrutins présidentiels d’octobre 2020, le Médiateur de la République a sillonné toutes les régions impactées et les a dotées d’un comité de veille chacune. Leur mission est de veiller à la cohésion, prévention et gestion des conflits intercommunautaires (…). Ces missions selon les dires de la secrétaire, générale sont achevées à chaque étape par une grande réunion publique présidée par le Médiateur lui-même. Notamment à Yamoussoukro, Bangolo, Bongouanou, M’Batto, Téhini, Daoukro, Dabou au cours de la période du 30 novembre 2020 au 5 février 2021. La dernière étape est prévue à Bonoua du 17 au 20 février 2021.
Au cours de ses étapes dit-elle, il a été noté une réelle volonté des jeunes dans leurs adversités d’aller à la paix et de tourner définitivement le dos à la violence afin de restituer à leur différente en générale, à Yamoussoukro en particulier son lustre d’antan.
M J
