Bouaké/Des journalistes instruits sur le harcèlement sexuel en milieu professionnel

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Des journalistes venus d’Abidjan, Yamoussoukro e Bouaké ont été instruits sur le harcèlement sexuel en milieu professionnel du mercredi 1er au jeudi 2 décembre 2021 au cours d’un atelier organisé par Fredrich Ebert Stiftung. L’atelier a eu pour cadre un hôtel de Bouaké et a vu la participation du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire, (GEPCI) représenté par son secrétaire exécutif, André Ouohi.

Pendant deux jours, 3 modules ont été présentés à ces hommes des médias à travers des panels. Le premier module a porté sur « la présentation des données de l’étude sur le harcèlement sexuel  men milieu professionnel » par Mlle Kanga Adjo Frédérique du RIDDEF. Mlle Chantal Ayemou a pris le relais pour présenter le harcèlement sexuel en milieu professionnel proprement dit. Le deuxième module sur « le régime juridique de la presse et le code pénal » , présenté par Maître Koné Dogbomin, Avocat, expert quand le dernier module a eu trait à « l’Ethique et la déontologie des médias en Côte d’Ivoire », animé par Zio Moussa, Expert en éthique et déontologie des médias.

Vont s’en suivre dès questions réponses et des travaux de groupes. Le premier module a révélé que le harcèlement sexuel en milieu professionnel est un phénomène répandu mais peu connu. Les chiffres indiquent que 33% de personnes, (hommes et femmes) sont victimes de harcèlement au travail. Moins de 1% de ces harcelées portent plainte et 4% le dénoncent.

Maitre Koné Dogbomin a décrit les contours du harcèlement avant de dévoiler les peines prévues par la loi pour ceux qui se rendent coupables de cette pratique qui existe depuis l’aube des temps. Une peine de 1 à 3ans de prison et une amende de 300.000frs à 3 millions de frs. Concernant le régime juridique de la presse, (droit pénal de la presse), il a présenté les différentes lois sur la presse en Côte d’Ivoire dont la nouvelle, celle de 2017, présente une avancée majeure. Elle dit clairement qu’il n’y a plus d’emprisonnement et de garde à vue pour un journaliste pour cause de ses écrits, contrairement à celle de 2004. Il a fait un clin d’œil aux termes délit de presse, (délit de plume) qui est différent du délit par la presse.

Au tour de Zio Moussa, il a mis en exergue la responsabilité du journaliste qui est grande. En Côte d’Ivoire, selon lui, beaucoup de journalistes sont attachés à des partis politiques qui les manipulent et les rendent dépendants. Il conseille de toujours rechercher les faits et s’en tenir qu’à eux. Équilibrer l’information et laisser l’usager se faire sa propre opinion. Également respecter le droit de répons ou le droit de rectification.

A la fin de cet atelier, ce sont des journalistes heureux qui ont salué l’initiative de Fredrich Ebert Stiftung. 

JPH

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